Le président François Mitterrand, atteint d'un cancer pendant plus de quatorze ans, avait vu son "calvaire abrégé" en janvier 1996 par une "injection" par "voie intraveineuse", affirment deux journalistes dans un livre publié mardi 10 avril.
Dans le livre Le Dernier Tabou. Révélations sur la santé des présidents, les journalistes Denis Demonpion et Laurent Léger affirment que l'ancien président a vu "un lundi, à sa demande expresse, son calvaire abrégé". "Une injection lui fut administrée par voie intraveineuse", précisent-ils sans toutefois parler d'euthanasie.
Un des fils de l'ancien chef de l'Etat, Gilbert Mitterrand, relate dans le livre qu'il "n'y a qu'une personne qui sache ce qui s'est passé, mais elle ne dira rien". "Elle nous a juste raconté que tout s'était déroulé paisiblement", rapporte Gilbert Mitterrand. Cette personne a prévenu ensuite par téléphone le médecin personnel de M. Mitterrand, précise le livre. Unique président socialiste de la Ve République française, François Mitterrand est mort le 8 janvier 1996 des suites de son cancer.
A peine dix jours après sa mort, son ancien médecin révèle que la maladie de Mitterrand avait en réalité était décelée dès 1981 et que le président l'a donc obligé à falsifier ses bulletins de santé.
COMPRIMÉS NON AUTORISÉS POUR SARKOZY
Les auteurs révèlent également que l'ancien premier ministre Edouard Balladur a été atteint d'un cancer des intestins après avoir quitté Matignon en 1995 et être redevenu un simple parlementaire. "Puisque j'étais simple député, ça n'a intéressé personne", a confié l'ancien premier ministre aux deux auteurs.
Concernant le président Nicolas Sarkozy, les journalistes affirment que le président-candidat "avale des comprimés dépourvus d'autorisation de mise sur le marché (AMM), ce sésame indispensable à la commercialisation en pharmacie et à sa prescription médicale" en France. Ils ne précisent toutefois pas quels sont ces médicaments destinés à le "remettre d'aplomb".
Le livre aborde aussi l'accident vasculaire cérébral dont a été victime l'ancien président Jacques Chirac (1995-2007) le 2 septembre 2005. Il affirme que sa femme, Bernadette, et sa fille, Claude, ont fait pression sur les médecins pour "passer sous silence" l'AVC.
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