mardi 10 avril 2012
Trop pressés, nos candidats
Lancés dans des courses folles contre des agendas surbookés, les
candidats à la présidentielle et les dirigeants politiques en général,
sont des gens perpétuellement pressés. Mais pas plus que des milliers de
Français qui tous les matins prennent leur voiture pour se rendre au
travail, à un rendez-vous, au chevet d’un proche. Qui n’a jamais appuyé
un peu plus fort sur l’accélérateur pour combler un retard lié à un aléa
malencontreux et perdu un point en route ?
Certes, un fort
sentiment d’injustice perdure sur le positionnement de certains
appareils et la sévérité à l’égard des petits excès. Mais parce que les
résultats comptabilisés en vies épargnés sont incontestables, les
Français ont fini par comprendre la pédagogie du radar et admettre la
sanction contre l’excès de vitesse caractérisé. En imposant de lever le
pied par des mesures aussi impopulaires que l’amende et le permis à
points, Michel Rocard, Jean-Pierre Raffarin, leurs conseillers et
ministres de l’époque dont certains sont aujourd’hui candidats, ont fait
preuve d’un vrai courage politique. Ce n’était pas évident dans un pays
attaché à la liberté au volant et dépendant économiquement du monde de
l’automobile.
À défaut d’avoir été exemplaires, s’ils veulent
rendre ce courage crédible, les contrevenants de la campagne n’ont plus
qu’à réagir comme l’automobiliste « normal », comme le Français flashé
qui se lève tôt pour conduire. Payer et perdre des points
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire