François Hollande a annoncé que les dispositifs en
faveur de l'investissement dans les PME ne seront pas réduits. Un
mensonge repris pieusement par tous les grands médias. Explications.
François Hollande a surpris son monde vendredi, lors d’un forum de
chefs d’entreprises au cours duquel il était invité à remettre le Prix
de « l’Audace Créatrice » à la société Hologram Industries. Dans son
discours, le Président de la République a annoncé que « tous les dispositifs qui existent aujourd’hui en faveur de l’investissement dans les PME seront maintenus durant le quinquennat ». Instantanément,
tous nos commentateurs se sont écriés qui au miracle, qui à la
révélation, affirmant que le bon sens, le pragmatisme, la prise de
conscience des réalités économiques avaient enfin touché notre
« normal » Président. Ainsi avez-vous pu lire dans votre quotidien
préféré (quel qu’il soit, puisque tous ont repris cette information) que
l’ISF-PME qui permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 50%
(initialement 75%) sur son ISF pour la part investie au capital d’une
PME de moins de cinq ans était maintenu, de même que le dispositif
Madelin, qui offre lui une réduction d’impôt sur le revenu de 25%.
De même, nos éternels optimistes, toujours prompts à s’emballer, ont
sauté sur une phrase du Président à cette même manifestation « Peut-être sera-t-il choisi le cadre du PEA, pour les PME, de façon à ce qu’un cadre fiscal puisse être approprié »
pour extrapoler et imaginer que le plafond du PEA-PME (réellement à
l’étude) puisse être augmenté à 200 000 ou 300 000€ (contre 132 000 dans
le PEA actuel). Sans vouloir jouer en permanence les rabat-joies, je me
permettrai de rappeler à tout ce petit monde que toutes ces
exonérations d’impôts seront comptabilisées, dans l’état actuel du
projet gouvernemental, dans le plafond des 10 000€ de « niche fiscale »
autorisées par foyer fiscal et par an…. Voilà voilà, ça calme déjà
sérieusement les passions….
De toute évidence, il s’agit plus d’effets d’annonces visant à
contrecarrer les déplorables mesures prises à l’encontre des petites et
très petites entreprises depuis le début de ce mandat que d’une
véritable politique de relance de l’activité des PME/TPE. En fait, notre
Président n’a pas compris, mais comment le pourrait-il, ni lui ni aucun
de ses ministres n’a jamais connu une entreprise, que ce dont les
créateurs d’entreprises, les innovateurs ont besoin, ce ne sont pas des
niches fiscales, des avantages, des réductions, une collecte étatisée
des capitaux et encore moins une banque publique d’investissement. Ce
dont ils ont besoin, c’est de liberté. Ce dont ils ont besoin, c’est de
moins de contrainte administrative, de moins de prélèvements
obligatoires, de moins de réglementation. Ce dont ils ont besoin, c’est
de plus de considération, de plus de reconnaissance et non d’être
balancés à la vindicte populaire comme des malfrats qui auraient volé le
petit supplément de niveau de vie que réussit à acquérir la minorité
d’entre eux sortie triomphante du parcours semé d’embûches de la
création.
Pas de pseudo cadeaux fiscaux (qui au terme seront de toute manière
payés et toujours par les mêmes), pas de blabla, de la liberté et de
l’amour… Vous verrez, ça fonctionnera beaucoup mieux !
lundi 24 septembre 2012
Investissement dans les PME : le mensonge de Hollande
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