Malgré la décision du conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts
de se prononcer contre la ratification du traité budgétaire européen,
les ministres entendent rester au gouvernement. Daniel Cohn Bendit,
député européen du parti, suspend provisoirement sa participation pour
protester contre cette « incohérence ».
Samedi, le conseil fédéral d'EELV s'est prononcé contre la
ratification du traité budgétaire européen et a appelé tous es
parlementaires a faire de même. Jean-Vincent Placé, président du groupe
écologiste au Sénat, a cependant exclu ce dimanche sur i>TELE une
démission du gouvernement des ministres écologistes. "Le gouvernement
gouverne, il ne vote pas ce traité", a-t-il précisé. Jean-Viencent Placé
a rappelé que ce traité budgétaire européen était, selon "l'expression
de Daniel Cohn-Bendit, le traité Merkozy", et précisé que, estimant que
ce serait une erreur de le ratifier lui-même voterait non au Sénat, avec
la majorité des parlementaires écologistes. Placé a par ailleurs
souligné que le gouvernement disposait d'une majorité pour la
ratification du texte "avec l'UMP et le centre".
Un conseil fédéral "dramatiquement nul"
Daniel Cohn-Bendit, député européen EELV, a pour sa part tenu des
propos très sévères contre son parti, affirmant même suspendre sa
participation à EELV en raison de son "incohérence totale" sur le traité
budgétaire européen. "Voter contre le traité et pour le budget, c'est
n'importe quoi", a-t-il expliqué. Daniel Cohn-Bendit a estimé que le
conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts, qui s'est prononcé samedi
contre le traité budgétaire européen, et a recommandé à ses
parlementaires de le rejeter, avait été "dramatiquement nul".
"La cohérence, pas leur problème"
"La cohérence, c'est pas leur problème". Si l'on vote contre le
traité, par cohérence il faut voter contre le budget, et donc sortir du
gouvernement", a-t-il conclu. "Entre Europe Ecologie et moi maintenant,
c'est une histoire terminée", a-t-il déclaré sur i-Télé, expliquant ne
pas vouloir cautionner cette dérive politique". "Ils veulent le beurre,
l'argent du beurre et les beaux yeux de la fermière", mais "pas sa
cotisation".
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