lundi 24 septembre 2012
Écoute
Philippe Stabler souffre en permanence de maux de ventre et de
diarrhées. La cause : un excès d’irradiations reçues à l’hôpital
d’Épinal, pour le traitement d’un cancer de la prostate. Un traitement
très douloureux, mais nul ne s’en souciait. À la fin, un médecin l’avait
prévenu qu’il aurait un peu mal, et puis plus rien, sauf la douleur qui
dure. Jusqu’au jour où il a reçu une lettre, même pas signée d’un
médecin, lui apprenant qu’il était victime de surirradiation… C’est cela
qui choque le plus, dans l’affaire des surirradiés d’Épinal : un mépris
froid, administratif, de l’être humain derrière le patient. C’est
l’image d’une médecine pilotée toujours davantage par les indicateurs de
rentabilité de l’assurance-maladie, et l’obsession de la performance
technique et financière des médecins. On vous soigne, semblent-ils dire,
vous ne voulez pas en plus qu’on vous écoute ! Eh bien, si – et au
tribunal, si c’est la seule solution.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire