TOUT EST DIT

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vendredi 6 avril 2012

Sarkozy dit « comprendre les souffrances » des électeurs FN et accuse Mélenchon de prôner « la haine »

"Nous avons rendez-vous avec l'Histoire", a attaqué Nicolas Sarkozy à Caen devant les militants UMP vendredi après-midi. "Le peuple de France ne veut pas qu'on lui vole son destin." Le candidat UMP a indiqué que "nous avons 16 jours pour imposer le débat à un monsieur qui n'en veut pas".
"Il m'avaient oublié. Je suis de retour", a indiqué M. Sarkozy, moquant François Hollande qui était "seul sur le ring". "Il n'y avait pas d'Europe, pas de crise. C'était déjà fait, déjà gagné. Cela fait plaisir de les voir se réveiller avec une légère migraine. Ils se repartissaient déjà les postes. L'aimable Mme Royal à l'Assemblée nationale. M. Fabius avec sa modestie habituelle au quai d'Orsay. Pourquoi vous déplacer ? Le peuple de France a répondu non".
"Y a-t-il un seul Français qui envie le sort des Espagnols ou des Grecs ?", a demandé M. Sarkozy.
"Un pays fort peut conserver ce qui lui est cher. Un pays faible laissera tout partir, y compris ce à quoi il tient le plus", a estimé M. Sarkozy, qui veut opposer la compétitivité aux délocalisations. "Compétitivité, un mot intraduisible en socialisme. Compétitivité, un mot qui n'existe nulle part dans le bréviaire socialiste", a-t-il poursuivi.
Ensuite, le candidat UMP a abordé le sujet des frontières. "Si nous avons fait l'Europe, c'est pour qu'elle nous protège, pas pour qu'elle nous fragilise". "Europe, réveille-toi, il est temps", a dit Sarkozy, qui a de nouveau prétendu que la politique de la chaise vide de De Gaulle avait fait progresser l'Europe à la fin des années 60.
Il s'en est pris ensuite aux syndicats qui ont refusé de réformer les retraites. "Qu'est-ce que je devais faire ? Rester à la table des négociations et attendre ?". M. Sarkozy a dit que les syndicats n'avaient défilé que parce qu'ils savaient que lui ne changerait pas d'avis. "Si cela leur faisait du bien de défiler, je ne suis pas contre."
M. Sarkozy a indiqué que les pensions de retraite seraient versées le 1er de chaque mois à compter du 1er juillet, ce qui consistait la principale annonce de sa conférence de presse jeudi à Paris.
M. Sarkozy s'en est pris à la "gauche caviar" et a repris l'affaire du bonus de Maurice Levy, patron de Publicis, dont le premier actionnaire est Elisabeth Badinter, épouse de l'ancien garde des Sceaux de François Mitterrand, Robert Badinter. "Le candidat socialiste n'était pas content parce qu'un grand patron s'est versé des bonus exorbitants". "La famille Badinter soutient le soir M. Hollande dans les meetings, mais cela ne la gêne pas d'octroyer des bonus exorbitants le matin", a accusé M. Sarkozy, qui a conseillé à M. Hollande de réfléchir avant de parler.
Faussement, M. Sarkozy a parlé de Dominique Voynet au ministère du temps libre. Mme Voynet n'a jamais occupé ce poste.
Il a ensuite parlé de la faiblesse d'ambition de Bertrand Delanoë pour la capitale française et a profité de l'affaire pour rendre hommage à Jacques Chirac devant son épouse Bernadette.
Ensuite, c'est Eva Joly, la candidate des Verts, qui a été attaquée. M. Sarkozy a annoncé qu'il refusait les éoliennes dans le Mont Saint-Michel, les forages pétroliers devant les Calanques. Mme Kosciusko-Morizet explique que l'annonce signifie le non renouvellement du permis d'exploitation dit Melrose.
Ensuite, on est revenu à François Hollande, accusé de "singer François Mitterrand". "N'est pas François Mitterrand qui veut", a accusé M. Sarkozy, reprochant la politique nucléaire de la gauche. M. Sarkozy a faussement prétendu avoir été à Fukushima, alors qu'il a passé trois heures tout compris à Tokyo, entre ambassade de France et bureau du premier ministre japonais. Et il a repris ses blagues sans cesse redites sur les risques de tsunami en Alsace à la centrale de Fessenheim et à Saint-Laurent-des-Eaux sur les bords de la Loire.
Puis, vers 18h45, les attaques se sont calmées et M. Sarkozy a vanté son projet pour ne laisser aucun enfant sur le bord du chemin. Ensuite, il est passé à la formation professionnelle.
Six minutes plus tard, M. Sarkozy a accusé François Hollande d'avoir inventé "l'élection présidentielle pour un an". Il l'a accusé de vouloir revenir sur la réforme des retraites -"pour le candidat socialiste, il n'y a pas d'allongement de la vie"-, embaucher 60 000 fonctionnaires et augmenter l'allocation de rentrée scolaire. "Qui va payer ? Vous !", a dit M. Sarkozy."Vous voulez la gauche ? Vous aurez la Grèce, vous aurez l'Espagne."
Retour sur François Hollande, accusé de faire la guerre au dictionnaire, en proposant de supprimer le mot race dans la Constitution.
"J'attends pour la semaine prochaine l'interdiction du licenciement. Comme il faut une idée par semaine, ce sera ensuite l'interdiction des délocalisations", a prédit M. Sarkozy, en accusant M. Hollande d'avoir été otage des factions socialistes puis des Verts. "Voilà M. Hollande otage de M. Mélenchon. Quand on n'a pas le courage de dire non, on est l'otage de tous", a estimé M. Sarkozy qui a accusé le socialiste d'avoir sacrifié le nucléaire pour 2% des voix. "On ne demande quel sera le prix pour Mélenchon", a demandé M. Sarkozy, qui avait expliqué plus tôt : "Etre président de la République, c'est porter une lourde charge sur les épaules, celle de dire non".
Ensuite, M. Sarkozy a estimé que le choc de la tuerie Merah était comparable au 11 septembre. "La France a été bouleversée parce qu'on a tué des enfants juifs dans une école juive...parce qu'on a tué des jeunes soldats, dont certains étaient musulmans..."
Il est ensuite passé à la critique de Martine Aubry, sur les horaires différenciés entre hommes et femmes à Lille.
Pour finir, le chef de l'Etat a défendu d'avoir écrit sa lettre. "J'ai voulu parler à ceux qui ont voté Front national. Je comprends vos souffrances", a-t-il dit , ajoutant que le vote FN accroitrait leurs souffrances et "profiterait, aujourd'hui comme hier, à la gauche".
"Je veux parler à tous ces électeurs du centre pour leur dire : 'qu'avez vous de commun avec Jean-Luc Mélenchon ?. Qu'avez vous de commun avec ceux qui prônent la haine, le déficit, qui nient toutes les réalité de la vie?'".
Enfin, M. Sarkozy a convié ses partisans à La Concorde, les appelant à se dresser. "C'est nous qui ferons le choix le 22 avril et le 6 mai".

1 commentaires:

Longeval a dit…

Si on était resté à la royauté on aurait évité tout ce déballage qui dure depuis maintenant un an. Il est vrai que la France étant ce qu'elle est on aurait tout une bande de cloportes et de sangsues vivant au frais du contibuable. Je suis royaliste avec régicie tous les 5 ans