vendredi 6 avril 2012
Nicolas Sarkozy, son projet et ses crochets
Nicolas Sarkozy enfile ses habits de Président pour s'adresser à la
France en tant que candidat. Pour présenter son projet, il a pris hier
un ton très politique, distribuant les crochets et les uppercuts à
l'endroit de son principal adversaire : François Hollande. De ce
dernier, il a décortiqué, pour mieux le brûler, le programme
opportunément décliné la veille sous la forme d'engagements pour les
cent premiers jours, « un mépris pour l'électeur ». Il a surtout
pourfendu le matraquage fiscal et opposé, à un « festival de dépenses
nouvelles dont personne ne sait comment elles seront financées », son
propre festival de mesures d'austérité. Sa « règle d'or » du retour à
l'équilibre financier du budget de l'État est en effet le fil rouge qui
doit le différencier de ses adversaires. Il veut matraquer jusqu'au
premier tour que la frénésie dépensière est le sarcome de la gauche au
pouvoir : une tumeur développée aux dépens de la charpente de
l'organisme. Il s'appuie sur l'exemple des collectivités locales,
tombées aux mains des opposants de l'UMP, en cascade, depuis 2004. Alors
que lui veut amplifier les réductions des dépenses publiques, et qu'il a
abandonné les illusoires promesses de baisse des impôts « vendues » aux
électeurs de 2007. Ses trente-deux mesures sont assez claires, pas tout
à fait nouvelles, et ne suffiront pas à surprendre pour donner un
nouvel élan à sa campagne. D'autant qu'il n'arrêtera pas sa stratégie
d'une annonce par jour, qui imprime un rythme soutenu à la campagne et
oblige ses concurrents à s'engager dans un grand zapping un peu
énervant, à la fin !
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