vendredi 6 avril 2012
Match retour
Depuis quelques jours, Nicolas Sarkozy a ajouté les principaux
leaders syndicaux du pays à la – longue – liste de ses ennemis. Le
patron de la CGT a droit à un traitement de faveur, le chef de l’État
l’accusant de travailler activement à sa défaite.
Bernard Thibault aurait d’ailleurs bien du mal à démentir : deux
semaines avant que Nicolas Sarkozy ne se déclare candidat, il annonçait
déjà à ses militants enthousiastes que la CGT ferait campagne contre la
réélection du président sortant et des députés de sa majorité, coupables
d’avoir repoussé l’âge de la retraite de 60 à 62 ans. Mais qu’est-ce
que Bernard Thibault reproche le plus à Nicolas Sarkozy ? D’avoir
réformé les retraites ou d’avoir refusé de plier devant les
manifestations monstres organisées à l’époque par toutes les centrales
du pays ? Le bras de fer qui oppose aujourd’hui les deux hommes est une
sorte de match retour, comme si le pouvoir syndical avait une revanche à
prendre sur le politique. Curieuse conception de la démocratie. Guillaume Roquette
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