vendredi 17 février 2012
Au nom du père, de la fille et de Vanneste
Tandis que pointe un rendez-vous démocratique majeur, que le débat des valeurs occupe l'espace public, deux faits viennent coup sur coup jeter une lumière sombre sur l'actualité. Hier, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour contestation de crimes contre l'humanité. Parlant de l'occupation allemande, l'ex-président du FN avait estimé « pas particulièrement inhumaine » cette page parmi les plus noires de l'histoire, fût-elle entachée, avait-il commenté d'une litote aggravante, de « bavures ». Ce jugement tombe alors que sa candidate de fille s'efforce de moderniser l'image d'un parti qui fonde sa doctrine sur l'exclusion de l'étranger. Alors qu'elle lance des appels républicains contrits pour obtenir des maires le sésame présidentiel. Alors qu'elle n'a de cesse de prendre les Français à témoin sur un supposé déni de démocratie. Jean-Marie Le Pen subit ainsi sa 18e condamnation. Il a exploré à peu près tout ce que le code pénal sanctionne en matière de négationnisme, d'incitation à la haine raciale. La négation, la relativisation, la banalisation de la barbarie nazie demeurent une tentation permanente. Au FN, on est passé d'un discours tourné vers l'antisémitisme, version paternelle, à un autre d'inspiration antimusulmane. Avant-hier, un député, multirécidiviste du dérapage homophobe, avait assuré qu'il n'y avait pas eu de déportation d'homosexuels en France, thèse démentie par les historiens. Christian Vanneste croit en la respectabilité du FN, prône une alliance avec lui. Il sera exclu de l'UMP pour ce « détail ». À l'heure du choix pour le pays, il illustre une certaine porosité avec les idées défendues par la dynastie Le Pen
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