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vendredi 17 février 2012

Lapsus : Lionel Jospin parle de "François Sarkozy"

La langue de Lionel Jospin a une nouvelle fois fourché. Invité du « Grand Journal » de Canal + jeudi soir, l'ancien Premier ministre et candidat battu en 2002, a offert un beau lapsus, un coutumier du fait. 

Ses lapsus sont légendaires. Lionel Jospin s'est une nouvelle fois exercé dans un acte manqué ce jeudi soir sur le plateau du Grand Journal, animé par Michel Denisot. Alors qu'on l'invitait à comparer les deux candidats favoris de la présidentielle de 2012, la langue de l'ancien Premier ministre socialiste a fourché. Il lui a été demandé quel était « le principal défaut » de Nicolas Sarkozy. « Puisque je n'ai pas voulu parler du principal défaut de François Hollande, que j'ignore, a commencé Lionel Jospin, je ne le ferai pas non plus, par équité, pour Nicolas Sarkozy. Par contre, je voudrais vous dire quelque chose qui m'a intrigué, c'est qu'il a choisi comme valeurs et comme slogan de campagne très exactement ses points de faiblesse ». Jusque là, tout va bien. Mais il enchaîne avec un « François Sarkozy... » mal placé. Il s'interrompt et lance dans un éclat de rire : « L'équité m'emmène trop loin, mais rassurez-vous : le 22 avril et le 6 mai il n'y aura plus que François. »
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"Vous voyez, il était temps que je m'arrête !"

Lionel Jospin n'en est pas à son premier lapsus. Pour le vérifier, il ne suffit de remonter au 8 janvier 2010. Au micro de RTL face à Jean-Michel Apathie, le déçu de l'élection présidentielle de 2002 qualifie Dominique Strauss-Kahn de « directeur du Front national international » confondant fonds monétaire avec Front National. Avec beaucoup d'humour, presque huit ans après son « retrait de la vie politique », l'ancien Premier ministre relève alors : « Vous voyez, il était temps que je m'arrête ! ».

Autres bourdes. En 2002, il adresse ses « meilleurs vieux » à Jacques Chirac après l'avoir qualifié de « vieux, usé, fatigué ». On lui doit aussi le maladroit « Monsieur » quand il appelle Roselyne Bachelot et puis la malencontreuse candidature d'Elisabeth Guigou « à Matignon » au lieu d'Avignon en octobre 2000 pour les municipales. Sa candidature, à lui, pour l'Élysée, il préféra la faire sans lapsus cette fois, mais à l'ombre des flashs un soir de février 2002 de chez lui en envoyant un fax à l'AFP.
Un autre lapsus encore. Nous sommes en juin 2001, la presse vient de révéler le passé trotskiste de Lionel Jospin. Ce qui le préoccupe visiblement. Car lors de la clôture du colloque du PS, il lâche « les prises en compte par les trotskistes ». Il se reprend : « Par les travaillistes eux-mêmes... ». Rires de l'assistance et de lui-même. Toujours avec autant d'auto-dérision, il tire la langue, applaudissements de l'assistance.
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"Permettre aux socialistes de baiser, heu..."

Un dernier pour la route. En août 2006, face aux militants du Mouvement des jeunes socialistes de la dynamique des gauches européennes, il déclare qu'il faudra « travailler à une plateforme en vue des élections européennes afin de permettre aux socialistes de baiser, heu, peser au Parlement européen. » Le lapsus est rapporté par Le Canard enchaîné du 3 septembre 2006.

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