vendredi 24 janvier 2014
CREDO
CREDO
Des vœux, mais pas des vœux pieux. Au moment de présenter son « pacte de responsabilité » aux partenaires sociaux (patrons et syndicats), François Hollande a exposé son nouveau credo. D’accord pour les réductions de charge accordées aux entreprises mais, à une seule condition : dans la balance, il faudra mettre des emplois. Et, comme il est hors de question de signer un chèque en blanc, le chef de l’État exige des contreparties « vérifiables ». On peut douter de l’efficacité d’une telle admonestation. Un, parce qu’elle s’en tient pour l’instant aux principes. Deux, parce que même les prévisions de l’Organisation internationale du travail avancent que la reprise qui s’esquisse ne suffira pas à doper l’emploi. Trois, parce que, jusqu’ici, le donnant-donnant proposé aux professionnels a peu porté ses fruits (baisse de la TVA pour les restaurateurs, hausse du prix de la consultation des généralistes…).
Au-delà des intentions, le virage social-démocrate porte pourtant en lui une promesse : les prémices d’une réconciliation entre l’entreprise et l’opinion publique, entre l’économie et la politique. Comme la mitterrandienne rigueur de 1983, une vraie prise de conscience que seul un gouvernement de gauche pouvait amorcer.
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