UMP - Philippe Tesson : en attendant Sarkozy !
Seul l'ancien président semble capable d'arrêter le massacre. Et pendant
ce temps-là, le gouvernement Hollande poursuit son aventure
hasardeuse...
Triste théâtre ! Alain Juppé est sorti de scène hier soir. Au tour de Nicolas Sarkozy
d'y entrer aujourd'hui. Le maire de Bordeaux a échoué dans sa tentative
de médiation. Il ne se faisait guère d'illusions. Ne négligeons pas
pour autant le rôle qu'il pourrait être amené à jouer demain dans la
résolution de la crise de l'UMP.
Il a une double légitimité : celle d'un père fondateur et celle d'un
recours. Sans compter son crédit moral. Mais pour l'heure, c'est Sarkozy
que le peuple de droite attend, après l'avoir boudé. Ainsi font les
grenouilles. Pour peu qu'il ait l'ambition de revenir au pouvoir, il a
intérêt à ce que la crise trouve une issue rapide, mais pacifique. Il ne
peut compromettre sans risque l'unité de l'UMP. Or, dans l'état actuel
des choses, qui est gouverné par l'irrationnel, toute conciliation entre
Fillon et Copé semble impossible. Le rôle de l'ancien président est par
là même limité.
C'est
donc à la conscience des deux principaux intéressés que l'on doit s'en
remettre, en attendant de l'un qu'il revienne sur sa décision de saisir
la justice de ce fratricide politique et de l'autre qu'il accepte le
principe d'une nouvelle consultation, seule issue qui ménageait
l'honneur de chacun et l'avenir de l'UMP.
Que l'on revote !
S'il
est vrai que le désastre est survenu du fait d'une rivalité entre deux
hommes, que ne disparaissent-ils pas de la circulation pour permettre à
la génération qui succède à la leur de relever les ruines que leur
passion suicidaire a semées. Le problème est pourtant simple : une sorte
de primaire s'est déroulée dans des conditions suspectes et a donné
lieu à un résultat incertain. Eh bien, que l'on revote ! Sinon, on voit
mal comment l'UMP, déjà moralement discréditée, physiquement amputée,
politiquement brisée, pourrait échapper à la mort. Il n'est pas juste
que la gauche profite de cette aubaine inespérée au moment où elle
engage le pays dans une aventure pour le moins hasardeuse, alors que la
droite libérale représente dans le pays une force au moins égale au
socialisme et que son unité idéologique est intacte.
AINSI, CES DEUX EGO-ISTES DE L'UMP NE PENSENT QU'À EUX,
PAS AUX MILITANTS ET ENCORE MOINS À LA FRANCE.
CES DEUX MESSIEURS, DONT L'UN FUT, TOUT DE MÊME, PREMIER MINISTRE,
NE ME SEMBLENT PLUS DU TOUT LÉGITIMES DE REPRÉSENTER QUI QUE CE SOIT AU SEIN DE L'UMP, ET ENCORE MOINS DE LE PRÉSIDER.
ILS NE MÉRITENT RIEN D'AUTRE QUE D'ÊTRE CHASSÉS DE CE MOUVEMENT
QU'ILS ONT SOUILLÉ, DÉGRADÉ ET DISCRÉDITÉ.
TROP C'EST TROP !
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