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mardi 27 novembre 2012

Le bras de fer de Montebourg avec les Mittal

Le bras de fer de Montebourg avec les Mittal


Hormis ses peines de cœur publiques et sa marinière pseudo-people, Arnaud Montebourg montre qu'il n'est pas là que pour faire de la figuration. Caution de gauche de François Hollande - ce qui lui avait permis de répliquer au réquisitoire de Mélenchon sur les cent jours - le voilà en première ligne sur le cœur de cible des socialistes : l'emploi. Mieux : la métallurgie, avec ce qu'elle a de plus symbolique. Des syndicats ouvriers très forts, un puissant patronat capitaliste mondialiste et... un échec cuisant de Nicolas Sarkozy à Gandrange. Borloo, Breton, Bartolone, le Pen... Même le ministre du Travail Michel Sapin a fini par trouver qu'une nationalisation transitoire de Florange était une bonne idée ! Reste que les propos du ministre du Redressement risquent d'être contre-productifs. Jouer au poker avec les Mittal, c'est faire courir des risques aux 20 000 personnes employées par le groupe en France. Leurs patrons indiens ont exprimé leur menace - leur chantage - en réagissant à la provocation « Montebourgeoise ». Quelle bourde aussi d'aller dire qu'il ne veut plus de Mittal en France ! Son idée vaut pourtant d'être défendue. Mittal « joue » à réduire la production d'acier - dont il veut se débarrasser - pour faire monter les prix des produits qu'il veut continuer à transformer. Engager un bras de fer avec un patron qu'il juge malhonnête est dans les cordes du ministre. C'est ça ou la France perd la face, une fois de plus. Mais qu'il n'oublie pas que ce qu'on pourrait qualifier de suspense s'est déjà transformé en angoisse pour tous les salariés du groupe. Mittal, lui, ça ne l'empêchera pas de dormir.

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