Une gauche qui s'urbanise, un vote blanc qui gagne du terrain,
une capitale devenue rose... Les enseignements du scrutin du deuxième
tour qui a vu le socialiste François Hollande remporter l'élection
présidentielle française avec 51,62% des suffrages.
Avec un taux d'abstention de 19,66%, les électeurs se sont massivement déplacés dimanche au second tour de la présidentielle pour élire François Hollande septième président de la Vème République.
La France de droite a été réduite géographiquement à la portion congrue au 2e tour de l'élection présidentielle, dessinant un arc de cercle partant de la Vendée, remontant au nord de Paris pour occuper une grande partie de l'Est du pays jusqu'à la Méditerranée.
Les grandes villes, qui concentrent une grande part de la population, ont presque toutes fait le choix du candidat socialiste. Outre dans ses traditionnels points forts (Rennes, Nantes, Clermont-Ferrand, Toulouse, Grenoble...), la gauche est majoritaire à Marseille (50,87%), une ville détenue par l'UMP et où le Front national est fort, ainsi qu'à Paris (55,6%), où Nicolas Sarkozy était arrivé premier en 2007.
François Hollande s'est imposé dans les quartiers populaires d'Ile-de-France et dans certaines communes franciliennes dirigées par des ténors de l'UMP, dont Meaux (Seine-et-Marne), la ville de son secrétaire général Jean-François Copé.
Guadeloupe, Martinique et La Réunion sont les trois départements qui ont fourni ses plus beaux scores au candidat socialiste, autour de 70%.
Nicolas Sarkozy n'est arrivé en tête que dans huit régions, conservant à la droite ses fortes positions depuis les frontières luxembourgeoise et allemande jusqu'à la Méditerranée.
Le vote blanc. Le nombre de bulletins blancs et nuls a dépassé les 2 millions dimanche au second tour de l'élection présidentielle, soit environ 6% des votants, un des taux les plus élevés enregistrés pour ce type de scrutin sous la Ve République, avec les 2e tours de 1969, 1995 et 2002. La candidate du Front National, Marine Le Pen, avait appelé à voter blanc.
Report des voix. Nicolas Sarkozy aurait bénéficié du report entre 50 et 60% des voix de l'extrême droite. Selon un sondage OpinionWay réalisé dimanche auprès d'un échantillon représentatif de 9.200 personnes, les électeurs de François Bayrou se sont peu abstenus (4% selon OpinionWay) et répartis à peu près équitablement entre Nicolas Sarkozy (47%) et François Hollande (49%). François Hollande a bénéficié d'un report massif (autour de 90%) sur son nom des électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire