jeudi 14 juillet 2011
Elle peut maintenant parler d'écologie
L'ancienne juge vedette bat l'ancienne star de la télévision : dans un cas comme dans l'autre, Europe Ecologie envoyait un novice de la politique au front de la présidentielle. Le vote en faveur d'Eva Joly est clair et net. Il n'est pas sans bavure si l'on se souvient du seau d'épluchures déversé sur Nicolas Hulot, sans que sa rivale condamne cet acte militant plus violent que puéril. Il témoigne des tensions internes. Le succès de l'eurodéputée consacre une ligne de gauche. Il marque une certaine radicalité. Si l'on osait, une préférence : Thalassa plutôt qu'Ushuaïa ! Mais il rappelle un peu les Verts à l'ancienne. Les « historiques » n'ont jamais accepté l'image acidulée du favori des sondages, admis qu'il prône l'élargissement de la famille. Hulot n'a pas convaincu de la sincérité de son engagement, il a été récusé en tant qu'homme providentiel. À Joly de démontrer qu'elle est la femme présidentielle. Elle devra d'abord réconcilier les deux camps et les mettre en ordre de bataille. Ensuite, faire décoller une candidature qui navigue dans des eaux basses. Enfin, affirmer son équation personnelle. Quelle offre de société propose-t-elle ? Quelle alternative au modèle économique ? Pour l'heure, on l'a surtout entendue parler éthique
Son investiture rassurera les socialistes en ce qu'elle rend une alliance de second tour plus facile. Elle ne résout pas l'éternelle question du positionnement. Les vainqueurs feraient bien de méditer la conviction du vaincu, selon laquelle l'écologie de combat est un frein à leur cause. Et Eva Joly ne pas forcément penser qu'affirmer des valeurs de gauche suffise à porter un projet écologique au pouvoir.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire