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jeudi 14 juillet 2011

L'agence Moody's met les Etats-Unis sous surveillance

La tension est brusquement montée mercredi 13 juillet autour de l'impasse du débat budgétaire aux Etats-Unis. Le pays risque en effet de perdre sa note de crédit maximale AAA dans les semaines qui viennent si le Congrès ne parvient pas à trouver un accord pour relever le plafond de la dette nationale, a annoncé l'agence de notation Moody's.

Faute d'un tel accord, les Etats-Unis pourraient manquer certains remboursements sur les obligations publiques en circulation, ajoute-t-elle. Les risques d'un défaut de paiement sur les obligations d'Etat américaines, qui passent pour être l'investissement le plus sûr au monde, ont augmenté depuis que l'Etat a atteint, le 16 mai, le plafond légal d'endettement de 14 294 milliards de dollars.
Depuis, les chefs de file du Congrès et le président américain, Barack Obama, poursuivent des négociations tendues afin de relever ce plafond d'ici à la date limite du 2 août. Mais pour l'instant le Congrès refuse de s'exécuter tant qu'il n'y aura pas d'accord sur la réduction d'un déficit budgétaire, qui atteignait 1 290 milliards de dollars lors du dernier exercice budgétaire. Les réunions quotidiennes organisées depuis dimanche à la Maison Blanche n'ont jusqu'ici abouti à aucun résultat concret.
Moody's est la première des trois grandes agences de notation à placer la note des USA sous surveillance avec risque d'un déclassement. Standard & Poor's avait assigné en avril une perspective négative à la note des Etats-Unis, impliquant un probable déclassement dans les 12 à 18 mois.
"J'AI ATTEINT MES LIMITES"
Après cette annonce, le dollar a aggravé ses pertes et les emprunts d'Etat américains ont baissé. Le sous-secrétaire au Trésor chargé des finances intérieures, Jeffrey Goldstein, a réagi en déclarant que l'annonce de Moody's était un rappel opportun de la nécessité pour le Congrès de s'accorder avec la gouvernement pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis.
La réunion quotidienne de négociations s'est ensuite tenue à la Maison Blanche, dans une ambiance très tendue. En guise de conclusion à la réunion, Barack Obama leur aurait signifié qu'il ne ferait plus de concession, même s'il devait mettre son mandat en péril. "J'en suis arrivé au stade où je dois dire : 'ça suffit !' Est-ce que Ronald Reagan resterait assis ici ? J'ai atteint mes limites. Cela peut peut-être entraîner la fin de ma présidence, mais je ne céderai pas sur ce point", a-t-il affirmé selon l'attaché parlementaire républicain.

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