Soucieuses de "réguler" la Toile, les autorités chinoises ont fermé de nombreux sites. Pour l'année 2010, ils ont diminué de 41%.
Ainsi, un rapport de l’Académie des sciences sociales chinoise publié mardi nous apprend qu’en 2010, le nombre de sites enregistrés en Chine n’était plus que de 1,91 million, soit 41% de moins qu’à la fin 2009. Expert des médias de l’Académie, Liu Ruisheng, cité par l’AFP, a justifié ces fermetures : les sites concernés seraient surtout des diffuseurs de contenus... pornographiques.
"Grande muraille de l’Internet"
Pékin rend déjà un grand nombre de sites étrangers inaccessibles, comme Facebook, Twitter et YouTube. Début 2010, le déplacement par Google de ses serveurs de la Chine vers Honk-Kong, qui bénéficie d’une certaine autonomie par rapport au pouvoir central, avait fait grand bruit. La firme s’était retirée du premier marché du monde avec près d’un demi milliard d’internautes, suite à des attaques répétées de pirates sur les comptes Gmail de militants des droits de l’Homme et aux demandes expresses du pouvoir central de censurer certaines entrées sur son moteur de recherches.
Malgré tout, Liu Ruisheng estime que son pays possède "un niveau très élevé de liberté d’expression en ligne". Une déclaration qui n’empêchera pas la "police du Net" de faire son travail. Plusieurs milliers de personnes sont en effet payées non seulement pour censurer toutes activités jugées "illégales" sur la Toile, mais aussi pour produire des commentaires favorables au pouvoir en place.
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