mardi 12 octobre 2010
Le débat des retraites à l’épreuve du temps
Le temps est au cœur de la réforme des retraites. Temps de travail, temps de repos, les gardiens du temps sont à la peine… Mais à l’évidence dans ce débat, le temps ne file pas à la même vitesse pour tout le monde… Aujourd’hui le parlement tient le métronome, le Sénat maîtrise le temps législatif. Et les sénateurs ne comptent pas leur temps, condamnés aux nuits blanches pour examiner le texte fissa. Car l’Élysée a fixé le temps réglementaire, sans pause ni mi-temps… Le temps syndical obéit lui à un autre tempo. Celui de la mobilisation. En deux temps, deux mouvements cette semaine. Et en cas de grève reconductible, sans limite de temps. Ne pas laisser de temps au temps, faire plier le gouvernement pendant qu’il est encore temps, tel est l’objectif. Aussi vrai que le vote de la loi suspendra le temps de la contestation… Encore que le CPE ait démontré qu’aussitôt promulguée une loi peut être annulée en un rien de temps… Le temps politique enfin : la gauche promet d’abroger la réforme en 2012. Soit en d’autres temps. Mais 2012, ce n’est pas dans si longtemps. Même la majorité impatiente fixe le même horizon, inquiète qu’elle est d’aborder cette échéance à contretemps si la réforme devait faire les frais du gros temps… Pressés de descendre dans l’arène, les jeunes vont dire quel est leur rapport au temps. Temps présent, temps futur, comment conjuguent-ils les temps ? Un sujet de réflexion, tout à fait de leur âge. Si l’emploi du temps leur permet.
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