dimanche 8 septembre 2013
Consigny : Pourquoi Jean-François Copé a raison de reparler de liberté
Copé est tellement carbonisé que son très bon discours de rentrée, à Châteaurenard, est presque passé inaperçu. Il avait un nouveau thème de bataille : la liberté. Le mot a été prononcé près de 50 fois. Comme le soulignait l'excellent Édouard Carmignac dans Le Figaro, "la gauche au pouvoir, ce n'est pas un gouvernement social-démocrate : c'est un régime socialiste pur et dur comme il y en a encore très peu dans le monde", c'est-à-dire un régime dont l'action publique passe par la réduction des libertés. Pas une semaine ne passe sans que le Comité central ne décide d'une nouvelle taxe, la dernière en date visant directement les familles dont les enfants font autre chose que de commettre des infractions pénales, lesquelles ne seront de toute façon, grâce à Mme Taubira, pratiquement plus réprimées (mais ça, c'est un autre sujet, la peine de probation n'est pas une mauvaise chose en soi).
Les Français font l'objet d'une oppression d'État à travers une pression fiscale et réglementaire sans précédent. Les conséquences, pour des millions de Français, sont révoltantes, on ne compte plus les familles plongées dans la difficulté par le délire spoliateur de l'administration. Les effets globaux s'ensuivent, puisque, ainsi que l'ignorent les socialistes, ce sont les réussites individuelles qui font la richesse collective, et inversement : dans le dernier classement de Davos portant sur la compétitivité, la France a perdu deux crans en un an, passant de la vingt-et-unième à la vingt-troisième place. Elle est 130e du monde quant au poids des règlementations, 134e quant à celui des prélèvements obligatoires, et 137e s'agissant de l'incitation fiscale à l'investissement. Tel n'est pas le cas de notre voisin anglais, qui grâce à une politique libérale a vu tous ses indicateurs repasser au vert, alors même que la crise a été beaucoup plus violente outre-Manche que chez nous.
La créativité fiscale des socialistes est ce qui se fait de pire en art, et les artistes, les esprits créatifs qui ont besoin de latitude, s'en vont, ne laissant en France que ceux qui n'ont pas vraiment les moyens, financiers ou de circonstances, de partir. M. Copé et ses conseillers n'ont pas tort de penser que l'un des grands enjeux politiques de demain, en France, sera celui de la liberté que notre État soviétisé voudra bien laisser aux citoyens. Après cinq ou dix ans de gauche, il faudra une perestroïka.
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