D’aucuns, se disant experts, affirment que le progrès technologique nous coûte beaucoup d’emplois. Selon Robert D. Atkinson du MIT Technology Review, rien n’est moins vrai.
✔ Des alarmistes observent que les gains de productivité du progrès technologique ne sont plus, depuis 2000, liés à la création d’emplois et à la croissance économique. Or, primo, il n’y a pas de relation entre croissance de l’emploi et productivité. Secundo, on doit imputer le manque d’emplois plutôt à des facteurs démographiques qu’à des facteurs technologiques. Il n’y a pas non plus de relation évidente entre chômage et productivité.
✔ Les gens qui ont peur de la technologie prennent uniquement en compte les premiers effets de l’automatisation (le remplacement d’un travailleur par une machine). C’est un raisonnement erroné: l’entreprise économise de l’argent grâce à la machine et cet argent retourne à l’économie sous forme de prix plus bas, de salaires plus élevés ou de meilleurs bénéfices. Dans ces trois cas, on se trouve devant une situation stimulante qui encourage d’autres entreprises à embaucher du personnel.
✔ Un nombre restreint d’études économiques confirme que les gains de productivité ont un effet négatif sur l’embauche, mais seulement à court terme.
✔ Le progrès technologique a toujours causé, dans le passé, une plus haute productivité et un plus haut rendement, mais également plus de possibilités d’embauches.
✔ Une croissance économique moyenne supérieure à 3% est invraisemblable dans un futur immédiat. Une partie grandissante de l’économie repose d’ailleurs sur des emplois que l’on ne peut pas automatiser : emplois médicaux, enseignants, entrepreneurs, concierges…
✔ Même un miraculeux gain de productivité de 5% par an ne nous coûterait pas d’emplois : car cela signifie que la croissance nationale, et le pouvoir d'achat se développeraient de 5% supplémentaires. Or, le développement du pouvoir d'achat est à la source de la création d'emploi.
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