lundi 29 octobre 2012
Combat de géant pour petit coq français
Combat de géant pour petit coq français
Le match s'annonce titanesque. Il vaut d'être livré. D'un côté, la
France, notre petite France - à l'échelle du monde - qui s'inquiète,
s'alarme même, de la tutelle qu'imposera bientôt un certain Google sur
le numérique. De l'autre, un puissant moteur de recherche, qui n'est pas
seulement l'ami du petit déjeuner, comme on le dit de la presse, et
constitue un immense aspirateur à contenus. Sa gloutonnerie rapporte des
fortunes. Sa technicité - des outils rapides et gratuits - fascine. Un
clic pour que se dévoilent des trésors. La France, donc, fera-t-elle
plier Google ? Ne rejouerait-on pas David contre Goliath ? Le bras de
fer passe aujourd'hui par la case Élysée. Il vise pour François Hollande
à obtenir du géant californien qu'il rémunère les éditeurs de presse
sur les articles réutilisés par Google, et partage ses revenus
publicitaires issus des liens vers les contenus qu'ils diffusent. Une
manière de droits d'auteurs pour tenter de réguler l'économie numérique.
Raisonnement de bon sens, certes, mais pas si facile à soutenir dans
une économie mondialisée : Internet repose en effet, par essence, sur
l'échange libre
des liens. Le gouvernement, auquel on ne pourra en la
circonstance reprocher de manquer de volontarisme, n'exclut pas de
légiférer. Quant à Google, n'ignorant pas la crise du papier, jouant de
son quasi monopole, il retourne le compliment et objecte que
l'indexation offre aux sites français une audience de masse. Le «
kiosquier du monde » n'entend pas se faire taxer, non plus que l'État se
faire pigeonner par celui qu'il juge mauvais client du fisc. Le
numérique, c'est fantastique, politique et électrique.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire