dimanche 11 novembre 2012
Une nouvelle guerre mémorielle
Une nouvelle guerre mémorielle
Le sujet sera-t-il abordé aujourd'hui à Rethondes par Jean-Marc Ayrault ?
La création d'une mission interministérielle unique coiffant les
commémorations des deux conflits mondiaux et la décision d'associer, en
2014, le centenaire du début de la guerre de 14-18 et le
soixante-dixième anniversaire du débarquement de Normandie de 1944, a
créé la polémique cet automne. La fronde est partie des rangs du PS, et
notamment d'Yves Daudigny, président PS du conseil général de l'Aisne.
Avec la crainte de voir la singularité de la Première Guerre mondiale
amoindrie par ce que certains historiens n'hésitent pas à qualifier de «
régression mémorielle ». Que les deux guerres mondiales aient un lien
dans le « court XXe siècle » qu'évoquait le grand historien britannique Eric John Ernest Hobsbawm dans son Âge des extrêmes, c'est une évidence. Mais
le centenaire du premier conflit mondial mérite, en soi, un traitement
spécifique. Surtout si l'on entend mobiliser sur tout le territoire
autour de cet événement. Et le sujet est particulièrement sensible en
Picardie et dans les autres régions qui furent en première ligne. L'an
passé, la volonté de Nicolas Sarkozy, le regard toujours tourné vers
l'Amérique, de créer un jour unique du souvenir, le 11 novembre, avait
déjà créé un certain remous et provoqué des critiques à gauche. À défaut
d'être revenu depuis sur ce « Memorial Day » bancal à la française, le
nouveau gouvernement pouvait, au moins, éviter de donner l'impression,
de participer à accentuer encore la confusion. Et cela même si, dans la
mémoire collective, on devrait continuer à distinguer le 8 Mai du 11
Novembre.
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