La France, elle, continue de creuser son déficit de la balance commerciale. Nous perdons régulièrement des parts de marché dans le commerce mondial. Pour compenser ce manque à gagner et pour éviter que les revenus ne baissent, les prestations sociales ont pris le relais. Elles ont augmenté, réduisant encore notre capacité de résistance à la concurrence.
Le candidat qui avait promis le changement a placé le président dans une situation très inconfortable. Il est contraint de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB pour éviter de devoir recourir à l'emprunt à des taux prohibitifs.
Ce président de gauche est condamné à tailler dans les dépenses publiques, à mécontenter les fonctionnaires, à se fâcher avec son camp. Il est amené à augmenter les impôts, en ciblant en priorité les plus riches, certes, mais sans pouvoir épargner totalement les classes moyennes.
Mais le pire est encore à venir. Ces efforts risquent d'être insuffisants. Le budget 2013 a été bâti sur une prévision de croissance de 0,8 % en 2013. Si elle est en deçà, a fortiori si la croissance se transforme en récession, les recettes fiscales seront insuffisantes, et les coupes dans le budget aussi.
Nous paierions ainsi le retard pris par notre pays depuis le début des années 2000 dans la bataille, vitale, de la compétitivité de notre économie. Seule, la qualité de notre production, notre capacité à vendre à l'étranger nous permettront de maintenir notre train de vie et de réduire ce scandale français d'un chômage haut, ancien et constant.
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