mercredi 30 mai 2012
Drôle de début de quinquennat
"Nicolas Sarkozy allait à Bruxelles en avion, François Hollande prend
le train. L’ancien président recevait les caméras des télévisions à
l’Élysée, le nouveau se déplace dans les studios de France 2 – et le
fait remarquer. La première interview du chef de l’État, hier soir, a
été l’occasion de peaufiner son image de « président normal ». Souriant,
calme, posé, François Hollande se veut le contraire de son
prédécesseur. Il continue, jour après jour, à dévider la pelote de
l’antisarkozysme (devenu depuis son élection le non-sarkozysme), fil
rouge de sa victoire.
En un mot, la transition continue. Elle ne
prendra fin qu’au soir du deuxième tour des législatives. En attendant,
François Hollande prend garde de ne brusquer personne, et c’est un
euphémisme. Le flou reste de mise sur tous les sujets qui pourraient
fâcher. David Pujadas a obtenu beaucoup de réponses de normand, où le
maître mot est « mais » : il y aura une hausse du smic, mais elle ne
devra pas mettre en péril les PME. Toutes les promesses seront tenues,
mais « quand nous n’avons pas d’argent nous ne pouvons pas le dépenser
». Ou encore : « Il va falloir faire un effort, c’est certain, mais cet
effort sera justement réparti. »
Après les premiers contacts qui
se sont révélés difficiles avec Angela Merkel, François Hollande veut
croire que rien n’est bloqué et qu’un « certain nombre de compromis »
sont possibles. Ce qui est sans doute vrai, car l’Europe ne se
remettrait pas d’une brouille prolongée entre la France et l’Allemagne.
Quant au coût de ces compromis, il est urgent… d’attendre. On n’en saura
pas plus.
Bref, rien de neuf depuis l’entrée du socialiste à
l’Élysée… hormis un appel aux Français pour qu’ils lui donnent une
majorité « claire, solide et cohérente » aux législatives. Le chef de
l’État était en campagne électorale, hier soir. Sans avoir l’air d’y
toucher puisque, c’est juré, il ne s’implique pas dans la campagne.
Drôle
de début de quinquennat, où la crise pèse de toutes ses forces, avec
des licenciements à venir par milliers et des menaces de plus en plus
précises sur le système financier européen, à travers la Grèce et
l’Espagne… et où le président français continue imperturbablement de
promettre des lendemains qui chantent."
EN BREF, NOTRE FAUX PRÉSIDENT NABOT 1ER
EST TOUJOURS EN CAMPAGNE !!
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