Si les dégâts des crises financières se limitaient à quelques scènes de ménage houleuses dans les familles de petits porteurs trop aventureux et à des dépressions nerveuses de traders en chemises blanches jonglant avec les bourses mondiales derrière leurs ordinateurs, ça se soignerait vite.
Mais les déprimes financières finissent toujours par frapper au cœur l’économie réelle. Autrement dit les gens. Salariés, entrepreneurs, demandeurs d’emploi… Un été pourri s’annonce sur le front de l’emploi si l’on en croit Arnaud Montebourg. Le nouveau ministre de l’appareil productif a soulevé les couvercles des congélateurs de l’économie française remplis de plans sociaux sur le point de dépasser la date de péremption dans l’industrie, la grande distribution, les transports, les services, la banque… Comme à chaque annonce, pouvoirs publics et partenaires sociaux se mobiliseront pour sauver les emplois qui peuvent l’être dans les plans sociaux les plus massifs des enseignes les plus connues. D’autres emplois dans les PME, l’artisanat, le commerce disparaîtront par milliers dans l’anonymat des tribunaux de commerce de province. Depuis près de quatre ans, le marché du travail en Europe refoule 5 000 chômeurs supplémentaires chaque jour. M. Montebourg rappelle cette réalité socialement et politiquement explosive. Une relance concertée à l’échelle du continent et à la mesure de cette crise sociale à venir ne peut rester au congélateur.
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