La ministre de la culture
et de la communication, Aurélie Filippetti, a annoncé lundi 21 mai une
réforme avant début 2013 de la désignation des membres du Conseil
supérieur de l'Audiovisuel (CSA) qui sera à nouveau chargé de nommer les présidents de l'audiovisuel public.
"On a travaillé à une nouvelle manière de désigner les membres de
la future autorité de régulation audiovisuelle, donc d'un nouveau CSA", a-t-elle déclaré lundi sur France Inter. "Ses membres seront désignés par l'Assemblée nationale et le Sénat, les commissions culturelles" du Parlement, "cela permettra une plus grande indépendance du CSA vis-à-vis du pouvoir exécutif, pour l'intitulé on verra, ce sera un nouveau CSA", a déclaré la ministre.
"Nos concitoyens sont attachés à des procédures transparentes, démocratiques et il y aura donc une réforme très rapide de ce mode de nomination pour que les prochains présidents, ou présidentes d'ailleurs, de l'audiovisuel public puissent être nommés par le CSA", a dit Mme Filippetti. "Le président du CSA voit son mandat s'achever début 2013, comme d'autres membres, tout devra être prêt au moins d'ici là", a-t-elle assuré.
Depuis sa création en 1989, le CSA est composé de neuf membres, nommés pour six ans par décret. Trois, dont le président, sont choisis par le président de la République, trois par celui du Sénat et trois par celui de l'Assemblée nationale.
Lors de la campagne présidentielle, "François Hollande avait signé la pétition contre la fusion", a-t-elle rappelé.
"Nous prendrons les mesures nécessaires pour que RFI puisse retrouver sa mission, notamment en Afrique avec une large audience, qui était très appréciée de tous ces peuples qui avaient besoin d'une information indépendante", a dit la ministre.
"Il serait logique d'arrêter cette procédure qui a conduit parfois à faire de la radio à la télévision et de la télévision à la radio", a-t-elle précisé.
RFI et France 24, regroupées sous la holding "Audiovisuel extérieur de la France" (AEF), ont récemment fusionné leurs rédactions et la radio doit déménager prochainement à côté de France 24 dans la banlieue parisienne. Ce déménagement, contesté par une partie des personnels, est à l'origine d'un sérieux conflit entre syndicats et direction.
"La question n'est pas tant le déménagement, c'est surtout la question de ce qu'on veut faire de RFI et de France 24 et en général de l'Audiovisuel extérieur de la France", a déclaré la ministre.
Interrogé sur le maintien d'Alain de Pouzilhac à la présidence de l'AEF, elle a répondu: "la question des personnes sera réglée plus tard, la priorité c'est d'abord la ligne stratégique qu'on veut définir et l'indépendance aussi des grandes structures importantes de l'audiovisuel".
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