Notre
grande centrale syndicale, que le monde nous envie, a une réputation
historique de constance dans sa ligne de défense des travailleurs mais
elle semble l’avoir oubliée le temps d’une présidentielle.
Cette intelligence de la CGT a d’ailleurs longuement contribué au fait que Nicolas Sarkozy puisse dire qu’il n’avait pas cédé au chantage de la rue car la rue savait, in fine, passer de la contestation à l’accord tacite.
Les Français ont déjà oublié les échanges plus que cordiaux entre Bernard Thibault et Nicolas Sarkozy qui « se parlaient directement sur le portable ». Les Français ont pu remarquer le symbole éclatant de ce compromis historique dont Gramsci aurait été fier : les bontés de la République pour Jean-Christophe Le Duigou, plus proche conseiller de Bernard Thibault : fait chevalier de la légion d’honneur par Nicolas Sarkozy il a été, aussi et surtout, nommé conservateur des hypothèques à Paris (environ 15 000 euros nets par mois en activité et 6 000 euros nets par mois en retraite !). Tout compromis mérite salaire !
Et là apparaît l’inconstance surprenante : l’appel à voter pour François Hollande du secrétaire général. Faut-il y voir l’ingratitude humainement si répandue, l’opportunisme du vent qui change ou le rideau de fumée qui cache les prébendes de Jean-Christophe Le Duigou ? Cette curieuse présidentielle recèle en son cœur de mystères, un mystère propre à la CGT. Peut-être que le comportement de la centrale syndicale à l’égard du nouveau pouvoir nous donnera la lumière ?
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