Cela fait des mois que le pape est inflexible sur l'exigence de probité et d'honnêteté que tout chrétien doit avoir au cœur. Est-ce la raison pour laquelle des fuites ont été orchestrées dans le but d'affaiblir le souverain pontife ? Cela accrédite la thèse d'un complot dont il était la cible désignée. Rien ne permet de l'affirmer, mais il est patent qu'il y a eu une envie de lui nuire et de susciter une crise dans l'Église en cette année du cinquantième anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II.
Ce n'est pas un scénario de roman. Ce sont des successions de faits qui ont forcé bien des questions. Si des malversations ont eu lieu et si la banque du Vatican a été utilisée pour blanchir de l'argent, la vérité doit être dite. Si certains ont voulu s'en prendre à Benoît XVI, toute la lumière doit être faite.
L'Église de par le monde n'est pas riche. Elle n'est pas un ring de combats pour le pouvoir. Elle est, au commencement, un berceau de foi et d'espérance. Beaucoup de diocèses bouclent péniblement leur budget et, sans la générosité des fidèles et l'engagement de beaucoup dans la gratuité, bien des actions menées ne pourraient pas avoir lieu. Aussi est-il dangereux de laisser croire que quelques-uns agissent en toute impunité en contradiction avec la Parole chrétienne et en dénaturent, par leurs incivilités et leurs infractions pénales, les missions premières. On ne démet pas le président d'une banque pour une broutille. On n'interpelle pas une personne dans l'enceinte du Vatican sans des motivations sérieuses. Mieux vaut que les choses soient dites telles qu'elles sont.
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