Alors, comme ça, Sarko arrêterait si d'aventure... Cela ne lui ressemble pas d'évoquer un retrait avant d'avoir livré bataille, lui qui aime répéter qu'il a surmonté bien des épreuves dans sa vie publique et qu'il est animé par un déterminisme : en politique, quand on veut, on peut ! Comment appréhender cette singulière confession sans verser dans la psychanalyse de comptoir ? On a envie de dire que Nicolas Sarkozy est en train de devenir un président-candidat normal, même s'il est de plus en plus difficile de suivre les méandres de ses multiples personnages. Il s'était déjà épanché de la sorte mais là, il sort du registre de la confidence. Il reste cependant dans la séquence des contritions où il se met à nu. Sans qu'il faille être dupe : le candidat veut faire oublier le président. On est obligé de dire ensuite qu'elle intervient alors qu'il joue son va-tout. S'il doit retrouver son second souffle, c'est maintenant. Envisager sa propre défaite peut être un pari mobilisateur comme une astuce démoralisante. Parions sans risque que dimanche à Villepinte il saura faire de ce signe d'authenticité un levier pour galvaniser les troupes. Elément d'une stratégie d'humanisation ou coup de blues, une chose est sûre : Autant le Sarkozy de 2007 était conquérant, séducteur, autant le Sarkozy de la reconquête a perdu de sa superbe. On sent que lui-même ressent s'être éloigné des cœurs des Français. Toujours aussi combatif pour éreinter François Hollande mais, lorsqu'il s'agit de regarder son bilan en face ou de nous regarder au fond des yeux, la flamme s'est estompée. Cette solennité, ce doute, c'est grave docteur ? Aux Français de le dire.
vendredi 9 mars 2012
À la recherche du vrai Nicolas Sarkozy
Alors, comme ça, Sarko arrêterait si d'aventure... Cela ne lui ressemble pas d'évoquer un retrait avant d'avoir livré bataille, lui qui aime répéter qu'il a surmonté bien des épreuves dans sa vie publique et qu'il est animé par un déterminisme : en politique, quand on veut, on peut ! Comment appréhender cette singulière confession sans verser dans la psychanalyse de comptoir ? On a envie de dire que Nicolas Sarkozy est en train de devenir un président-candidat normal, même s'il est de plus en plus difficile de suivre les méandres de ses multiples personnages. Il s'était déjà épanché de la sorte mais là, il sort du registre de la confidence. Il reste cependant dans la séquence des contritions où il se met à nu. Sans qu'il faille être dupe : le candidat veut faire oublier le président. On est obligé de dire ensuite qu'elle intervient alors qu'il joue son va-tout. S'il doit retrouver son second souffle, c'est maintenant. Envisager sa propre défaite peut être un pari mobilisateur comme une astuce démoralisante. Parions sans risque que dimanche à Villepinte il saura faire de ce signe d'authenticité un levier pour galvaniser les troupes. Elément d'une stratégie d'humanisation ou coup de blues, une chose est sûre : Autant le Sarkozy de 2007 était conquérant, séducteur, autant le Sarkozy de la reconquête a perdu de sa superbe. On sent que lui-même ressent s'être éloigné des cœurs des Français. Toujours aussi combatif pour éreinter François Hollande mais, lorsqu'il s'agit de regarder son bilan en face ou de nous regarder au fond des yeux, la flamme s'est estompée. Cette solennité, ce doute, c'est grave docteur ? Aux Français de le dire.
Alors, comme ça, Sarko arrêterait si d'aventure... Cela ne lui ressemble pas d'évoquer un retrait avant d'avoir livré bataille, lui qui aime répéter qu'il a surmonté bien des épreuves dans sa vie publique et qu'il est animé par un déterminisme : en politique, quand on veut, on peut ! Comment appréhender cette singulière confession sans verser dans la psychanalyse de comptoir ? On a envie de dire que Nicolas Sarkozy est en train de devenir un président-candidat normal, même s'il est de plus en plus difficile de suivre les méandres de ses multiples personnages. Il s'était déjà épanché de la sorte mais là, il sort du registre de la confidence. Il reste cependant dans la séquence des contritions où il se met à nu. Sans qu'il faille être dupe : le candidat veut faire oublier le président. On est obligé de dire ensuite qu'elle intervient alors qu'il joue son va-tout. S'il doit retrouver son second souffle, c'est maintenant. Envisager sa propre défaite peut être un pari mobilisateur comme une astuce démoralisante. Parions sans risque que dimanche à Villepinte il saura faire de ce signe d'authenticité un levier pour galvaniser les troupes. Elément d'une stratégie d'humanisation ou coup de blues, une chose est sûre : Autant le Sarkozy de 2007 était conquérant, séducteur, autant le Sarkozy de la reconquête a perdu de sa superbe. On sent que lui-même ressent s'être éloigné des cœurs des Français. Toujours aussi combatif pour éreinter François Hollande mais, lorsqu'il s'agit de regarder son bilan en face ou de nous regarder au fond des yeux, la flamme s'est estompée. Cette solennité, ce doute, c'est grave docteur ? Aux Français de le dire.
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