La chancelière allemande compte participer à des meetings du chef de l'Etat sortant au printemps, a annoncé cet après-midi le secrétaire général de la CDU devant le conseil national de l'UMP.
Le secrétaire général du parti chrétien démocrate d'Angela Merkel a réservé aussi quelques piques à l'adresse de François Hollande et du PS, accusés d'être «empêtrés dans leurs rêves de la veille». «Le ‘cavalier seul' d'un homme ou le refus de faire des réformes difficiles, comme sur l'âge de la retraite, affaibliraient la compétitivité de nos Nations», a mis en garde Hermann Gröhe. «M. Hollande, aucune de vos vagues déclarations n'apporte de réponses aux problèmes urgents de notre époque!» s'est-il ensuite exclamé, raillant des «concepts poussiéreux».
Réplique à Hollande et aux sociaux-démocrates allemands
Une réplique de la droite allemande après le soutien apporté par le candidat socialiste aux sociaux-démocrates lors d'une visite, en décembre, à Berlin. «Wir gewinnen zusammen (»Nous allons gagner ensemble»)», avait alors déclaré François Hollande devant les cadres du SPD. Et d'ajouter: «Je ferai tout, je dis bien tout pour réussir le premier acte en attendant que vous posiez le second en septembre 2013», date des prochaines élections législatives outre-Rhin.«Si le candidat sortant veut inviter Mme Merkel il en a parfaitement le droit. Si Mme Merkel veut venir en France pour défendre le candidat sortant c'est sa liberté», a réagi samedi François Hollande en marge du congrès de France Nature Environnement (FNE) à Montreuil. «Ce n'est pas parce que Mme Merkel ferait campagne pour M. Nicolas Sarkozy que, si je suis choisi par les Français au mois de mai, je ne travaillerai pas en bonne intelligence avec Mme Merkel», a-t-il ajouté.
L'hommage d'Angela Merkel et de son parti à Nicolas Sarkozy constitue aussi un échange de bons procédés. Le chef de l'Etat, qui a d'abord entretenu une relation oscillante avec son homologue allemande, avait clairement soutenu la chancelière à l'automne 2009 pour sa réélection en Allemagne. Depuis, les deux dirigeants se sont rapprochés et ont multiplié les initiatives communes face à la crise. Le couple «Merkozy», omniprésent en 2011, a vu les majorités basculer en Irlande, au Portugal ou en Espagne… Les deux dirigeants ont donc décidé de lier leurs destins politiques, dans une sorte de pacte.
Mais depuis début janvier et la dégradation de la note française par l'agence Standard & Poor's, les échanges bilatéraux entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont faites plus rares. En vue du sommet européen qui aura s'ouvrira lundi après-midi à Bruxelles, la chancelière allemande s'est entretenue avec pas moins de huit chefs de gouvernements européens. Mais la rencontre du couple franco-allemand initialement prévue le 20 janvier à Rome a dû être annulée pour des raisons d'emploi du temps côté français.
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