Berlin, qui veut faire participer les créanciers privés au deuxième plan d'aide à Athènes, semble en voie d'avoir gain de cause.
Bruxelles a annoncé vendredi 10 juin que la zone euro étudiait l'option d'un rééchelonnement de la dette grecque, sur une base volontaire de la part des créanciers, en précisant bien qu'il ne s'agissait pas d'une restructuration.
"Nous avons discuté ces derniers jours d'une initiative du style de celle de Vienne", a reconnu Amadeu Altafaj, le porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn. En 2009 dans la capitale autrichienne, les banques créancières de la Roumanie, alors en grave crise, s'étaient engagées en 2009 à maintenir leurs prêts arrivant à échéance.
"Dans ce contexte, nous avons aussi examiné la faisabilité d'une rééchelonnement volontaire de la dette ou reprofilage" de la dette, a-t-il poursuivi.
Il a toutefois insisté sur le fait que cela s'entendait "bien sûr à la condition, extrêmement importante, que ceci ne crée pas un événement de crédit", à savoir "une restructuration de dette" susceptible de créer la panique sur les marchés.
Les créanciers privés entre 20 et 35 milliards ?
D'après l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, la zone euro veut faire participer les créanciers privés de la Grèce à hauteur de 20 à 35 milliards d'euros, suivant ainsi la volonté allemande. Selon le magazine, les ministres des Finances européens seraient prêts à considérer un échange d'obligations contre des titres à maturité plus éloignée.C'est la solution prônée par le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, qui veut un allongement de sept ans des maturités pour toutes les obligations en circulation. La Banque centrale européenne (BCE) est catégoriquement opposée à toute action sur la dette qui s'apparenterait à un défaut de paiement, mais pourrait consentir à une solution de "rollover" qui verrait les créanciers réinvestir dans de la dette grecque quand leurs titres arrivent à maturité.
Selon un porte-parole du ministère allemand des Finances vendredi, quelque 80 à 90 milliards d'euros de dette grecque arrivent à maturité d'ici à 2014.
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