TOUT EST DIT

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dimanche 24 avril 2011

Une salade grecque qui ne passe pas


Cela fait exactement un an que, face à l'envolée de sa dette, la Grèce a dû demand er l'aide de l'Union européenne et du FMI. Cet « anniversaire » là semble bizarrement oublié. Il est vrai que les opérations financières sont complexes et guère aisées à décrypter. Sauf quand leurs conséquences directes viennent à frapper les peuples. C'est ce que vivent depuis bientôt deux ans les Grecs. Depuis, l'Islande, puis plus récemment l'Irlande et le Portugal, ont vu à leur tour leur économie fragilisée et leur état déstabilisé. Et il n'est pas dit que la France sorte totalement indemne de cette crise financière rampante qui se diffuse au sein de l'Europe. Si Nicolas Sarkozy, chef de guerre, a pu faire tomber Gbagbo et, peut-être, demain Kadhafi, il a clairement perdu la bataille contre les marchés financiers, qu'il se proposait de « moraliser » et de discipliner. L'économie-casino se porte au mieux. Pire, les spéculateurs, en pariant sur la faillite des pays, font payer aux États… l'argent que ces derniers ont dû investir pour les sauver du krach de 2008 ! L'Europe n'est certes pas restée inerte face à cette crise de la dette, en parvenant par exemple - non sans difficultés - à créer son Fonds de secours, qui acte une solidarité financière. Mais ce renforcement de la cohésion entre les pays membres s'accompagne de la mise en place, avec le « pacte pour l'Euro », d'un plan d'austérité au niveau européen, qui se traduira inévitablement par une rigueur budgétaire, sociale et salariale accrue. Avec les risques d'explosion sociale et de frein à la fragile reprise économique qui vont avec. Et avec la crainte que cette dette soit très inégalement payée, entre les pays, et à l'intérieur de chacun d'eux.

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