Ce lundi, Nicolas Sarkozy sera à Berlin pour fêter la chute du Mur. Mercredi, c'est Angela Merkel qui viendra à Paris célébrer l'armistice mettant fin à la Grande Guerre. Soixante ans après la réconciliation de Gaulle-Adenauer, c'est devenu une évidence : la France et l'Allemagne ne peuvent plus se passer l'une de l'autre, et c'est heureux. Mais pour quoi faire ? Derrière la chaleur apparente des rituels, c'est l'image d'un couple froid, dépourvu d'un ambitieux projet commun, qui transparaît. Sa puissance économique attise la tentation allemande de faire cavalier seul dans le monde. La France, elle, vit encore dans l'illusion d'être sur un pied d'égalité avec son voisin. A cela s'ajoutent deux visions économiques qui s'éloignent, notamment à propos des finances publiques. L'inertie de l'Europe est le reflet de cette relation qui tourne à vide, entre deux pays qui représentent 40 % du PIB du continent. Il est donc temps de reprendre une route commune. Pour relancer l'Europe, il faut être deux, ces deux-là.
lundi 9 novembre 2009
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