jeudi 27 mars 2014
Le PS aux urgences
Il aura fallu trente ans pour que le piège imaginé par Mitterrand pour rendre la droite minoritaire cesse de fonctionner !
Depuis 1985, la mécanique était bien rodée. Cette année-là, à Marseille, Jean-Claude Gaudin avait commis un “sacrilège” : négocier avec le FN un accord de retrait réciproque dans les cantons où la gauche pouvait l’emporter. Même si cela n’avait abouti qu’à l’élection d’un seul conseiller général frontiste, François Mitterrand avait compris le danger : à ce petit jeu, la gauche pouvait rapidement se trouver minoritaire dans le pays !
D’où un piège en trois temps : la promotion du Front national par l’instauration de la proportionnelle aux législatives de 1986 (sans oublier quelques provocations bien senties du genre : “les immigrés sont ici chez eux”) ; puis, aussitôt après, l’appel à un “front républicain” destiné à isoler la “bête immonde” aux élections locales. Avec, pour sanctionner ceux qui, à droite, refuseraient de se retirer en faveur de la gauche quand celle-ci est la mieux placée pour battre le FN, l’ostracisation… C’est ainsi qu’en trente ans, la gauche a pu conquérir la quasi-totalité du pouvoir régional (21 régions sur 22), une majorité de conseils généraux et, de justesse, le Sénat.
Comme Valeurs actuelles le démontre cette semaine, l’histoire pourrait bien retenir qu’à partir des municipales de mars 2014, ce piège a cessé de fonctionner. Lasse de devoir attendre de ses adversaires l’autorisation d’être majoritaire, la droite aurait ainsi fini par comprendre que les pires défaites sont celles qu’on s’inflige à soi-même. Mieux vaut tard que jamais !
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