A Paris en revanche, c'est une énorme pagaille qui s'annonce. Les spécialistes de la carte électorale du gouvernement ont donc fait leurs additions : aujourd'hui l'UMP et l'UDI ont déjà acquis 153 conseillers métropolitains. S'ils font tomber les villes qu'ils devraient logiquement faire tomber au deuxième tour, ils auront 53% des sièges, soit 179 conseillers métropolitains. Le PS, EELV et le PCF se partageront les 162 autres. En clair ce qui était prévu ne tient plus : un président PS aura besoin non seulement des voix communistes - alors que le PCF, qui a voté contre la Métropole et que certains de ses dirigeants (surtout en Seine St Denis !) ne voteront jamais socialiste de leur vie - et d'un fort contingent de voix de droite (Nouveau Centre, UDI et probablement un peu d'UMP) : des probabilités extrêmement minces.
jeudi 27 mars 2014
Et si la Métropole du Grand Paris tombait à droite ?
Là non plus, personne n'avait vu venir le coup : si le deuxième tour des élections municipales confirme le premier, les métropoles de Lyon, Marseille et, surtout, Paris n'auront pas de président de gauche. Pour la métropole de Marseille, Jean Marc Ayrault ne se faisait guère d'illusion. Pour Lyon c'est plus étonnant, mais les habitudes métropolitaines et la tradition lyonnaise font qu'éventuellement Gérard Collomb pourrait être élu avec des voix de droite.
A Paris en revanche, c'est une énorme pagaille qui s'annonce. Les spécialistes de la carte électorale du gouvernement ont donc fait leurs additions : aujourd'hui l'UMP et l'UDI ont déjà acquis 153 conseillers métropolitains. S'ils font tomber les villes qu'ils devraient logiquement faire tomber au deuxième tour, ils auront 53% des sièges, soit 179 conseillers métropolitains. Le PS, EELV et le PCF se partageront les 162 autres. En clair ce qui était prévu ne tient plus : un président PS aura besoin non seulement des voix communistes - alors que le PCF, qui a voté contre la Métropole et que certains de ses dirigeants (surtout en Seine St Denis !) ne voteront jamais socialiste de leur vie - et d'un fort contingent de voix de droite (Nouveau Centre, UDI et probablement un peu d'UMP) : des probabilités extrêmement minces.
A Paris en revanche, c'est une énorme pagaille qui s'annonce. Les spécialistes de la carte électorale du gouvernement ont donc fait leurs additions : aujourd'hui l'UMP et l'UDI ont déjà acquis 153 conseillers métropolitains. S'ils font tomber les villes qu'ils devraient logiquement faire tomber au deuxième tour, ils auront 53% des sièges, soit 179 conseillers métropolitains. Le PS, EELV et le PCF se partageront les 162 autres. En clair ce qui était prévu ne tient plus : un président PS aura besoin non seulement des voix communistes - alors que le PCF, qui a voté contre la Métropole et que certains de ses dirigeants (surtout en Seine St Denis !) ne voteront jamais socialiste de leur vie - et d'un fort contingent de voix de droite (Nouveau Centre, UDI et probablement un peu d'UMP) : des probabilités extrêmement minces.
L'enjeu du deuxième tour est considérable car sortiront des urnes l'appartenance politique des conseillers métropolitains qui choisiront le futur président de la Métropole en 2016. Il y a un conseiller par tranche de 25 000 habitants. Issy les Moulineaux, Neuilly ou Antony en ont par exemple 3 conseillers, Rueil Malmaison et Courbevoie en ont 4 et Boulogne Billancourt en a 5 : avec le raz de marée annoncé dans les Hauts de Seine, l'UMP-UDI va probablement truster la quasi-totalité des 80 sièges du département (le PS a d'ores et déjà perdu Clamart et ses 3 sièges, et il est menacé de perdre Asnières et Colombes soit 6 sièges).
De plus les communes échappant à la droite ont l'habitude (même au PCF) de voter avec elle…. Donc quand le PS perd, il perd beaucoup : en Seine St Denis Bruno le Roux le président du groupe PS à l'Assemblée Nationale a retiré sa liste faisant ainsi cadeau de 2 conseillers au PC (alors qu'il aurait pu en négocier 1) ; dans le Val de Marne l'accumulation des pertes de petites villes dès le premier tour fait perdre une série de grappes de deux conseillers ( 2 à L'Hay les Roses, 1 à Limeil Brévannes…) ; en Seine St Denis le passage possible de grandes villes du PS à l'UMP (4 conseillers à Aulnay sous Bois, 2 autres à Villepinte) ou du PCF à l'UDI (Bobigny a 2 conseillers), du PCF à l'UMP (3 conseillers au Blanc Mesnil) ou le faible score de certains élus à Paris, font que la barre des 50% pour la gauche est loin d'être atteinte. Dit autrement : si Asnières, Clichy, Colombes, Aulnay sous Bois et deux ou trois autres passent, comme c'est hautement possible, de gauche à droite toute la Métropole bascule !
Une donne politique quasi ingérable s'annonce si la Métropole échoit à un élu de droite alors que l'UMP a voté contre au Sénat et à l'Assemblée. Personne à droite ne peut en tout cas assumer cette candidature. Hormis peut être le sénateur Philippe Dallier, le maire centriste de Sceaux Philippe Laurent ou, ce serait original, Nathalie Kosciusko Morizet si elle était battue à Paris.
Du coup la mission de préfiguration de la Métropole qui débute dans les prochains jours risque de se transformer en une immense foire aux marchandages. En effet quelque soit le résultat final, il est désormais sûr qu'un socialiste, pour être président de la Métropole, va devoir aller chercher des voix qui ne lui sont pas acquises à sa gauche et à sa droite. Il va falloir faire des arrangements et des compromis, ce qui peut ne pas d'enthousiasmer les citoyens
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