vendredi 28 mars 2014
Un déjeuner instructif
Un déjeuner instructif
J’ai déjeuné avec un ami, journaliste politique connu et réputé de « gauche » dans un journal proche du PS. C’est ce que j’appelle la tolérance, de pouvoir échanger sans se crêper le chignon (comme les candidates à la mairie de Paris…) Au-dessus des différences, il y a une valeur commune qui est celle du respect et du bien commun. Il m’explique la situation politique actuelle, comme il la ressent : « La majorité est profondément déchirée sur le plan idéologique. Une bonne partie de l’électorat du président Hollande et de ses soutiens politiques au Parlement, au moins un tiers, qui garde le silence, est révulsée par l’idée même du pacte de responsabilité : le seul fait d’envisager de baisser les prélèvements sur les entreprises ou les impôts est ressenti comme une trahison. On n’imagine pas l’état d’arriération d’une partie de la « gauche » issue de la fonction publique : l’entreprise privée reste « le mal » absolu, la bête à abattre. Tout "allègement de charge" est un "cadeau au patronat". Une politique favorisant les "intérêts" de ce dernier doit être combattue par tous les moyens. -Vous n’exagérez pas un peu ? – Non, je les connais, ils sont mon environnement quotidien. – Dans ce cas, ils sont perdus !- Bien sûr l’impasse politique est totale. On ne voit aucune issue, aucune sortie possible… Tenir trois ans supplémentaires dans ces conditions? C’est inconcevable et ils le savent! Nous allons tôt ou tard vers une crise majeure." La solution que mon ami préconise? Un gouvernement d’union nationale de type "troisième force" pour une période limitée, destiné à sortir le pays de la crise, un peu sur le modèle allemand qui a si bien réussi. Personnellement, je ne crois pas du tout en cette issue qui ouvrirait un véritable boulevard aux extrêmes.
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