Dure journée pour Jean-Luc Mélenchon. De nombreux journalistes
étaient présents mercredi 21 mars pour couvrir son déplacement à Bobigny
(Seine-Saint-Denis) et à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) sur le thème de
la casse du service public. Une situation de plus en plus difficile à gérer pour une équipe qui découvre une telle affluence.
L’orage a éclaté dans le bus qui ramenait les journalistes et le candidat à Paris, en fin de journée. M. Mélenchon avait en effet décidé d’accorder quelques minutes d’entretien à la presse écrite. Plusieurs journalistes étaient déjà installés à des places à quatre lorsqu’il est venu s’asseoir parmi eux. "C’est émouvant quand même", lâche-t-il à son arrivée, en évoquant les logements insalubres, désormais murés, qu’il vient de visiter.
Il s’aperçoit alors qu’en face de lui se trouve un photographe de Libération, dont l’appareil traîne sur la tablette. M. Mélenchon lui demande de le ranger. Le photographe place l’objectif face à la tablette pour signifier qu’il ne compte pas prendre de photo. Visiblement, cela ne suffit pas à M. Mélenchon. "Si vous me mitraillez, je m'en vais", prévient-t-il avant de lui reparler, sur un ton assez vif, d’un incident qui avait eu lieu dans l’après-midi avec un autre photographe qui aurait bousculé des enfants. "Vous piétinez les enfants !", lance M. Mélenchon avant de d’ajouter : "Vous ne respectez rien !" Le photographe de Libé tente alors de lui expliquer qu’il n’est pour rien dans ce qui s’est passé plus tôt. En vain.
Devant les reproches de M. Mélenchon, qu’il juge injustifiés, le photographe finit par lâcher : "On ne dit pas ‘vous les politiques, vous êtes tous pourris’ !" "Vous me faites la leçon en plus ? Allez dégage !", lui lance M. Mélenchon sous le regard médusé du reste des journalistes. L’eurodéputé se lève alors de son siège pour se diriger vers le fond du bus en ajoutant : "Restez avec vos certitudes corporatistes !" Quelques minutes plus tard, il demande à faire arrêter le bus et descend pour rejoindre sa voiture qui suivait derrière.
Contacté de nouveau en fin de soirée pour évoquer l'altercation, le candidat du Front de gauche a simplement répondu : "Il ne s’est rien passé."
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