L’ancienne première dame de France préside ce week-end la vente des vins des Hospices de Beaune, la plus grande vente de charité au monde. À la tête de sa fondation, elle continue d’œuvrer pour l’accès à la culture et à l’éducation et à mettre en place des programmes contre l’illettrisme.
Avez-vous hésité avant d’accepter de présider la vente des vins des hospices de Beaune ?
Cette invitation est un grand honneur pour moi et pour la fondation, je n’ai pas du tout hésité.
Qu’attendez-vous de cette vente ? A quoi vont servir les recettes qui vont aller à votre fondation ?
J’espère qu’elle sera un succès pour les Hospices de Beaune qui accomplissent un travail remarquable. Les fonds qui seront levés au profit de la fondation seront utilisés en priorité pour nos programmes de lutte contre l’illettrisme et de lutte contre la grande exclusion.
Vous militez pour l’accès à la culture et à l’éducation pour tous. Ce droit est-il menacé en temps de crise ?
Je crains que certaines aides, en particulier au milieu associatif, se voient réduites et c’est bien dommage car ce droit est encore plus fondamental en période de crise. La crise crée de la précarité, qui elle-même fait naître le sentiment d’exclusion. La culture et l’éducation peuvent justement y remédier car elles tissent du lien social, du lien à l’autre. J’ai la conviction que ce lien, si fragile, est essentiel à l’être humain. C’est pourquoi notre travail, en apportant ce qui peut sembler superficiel, touche en réalité à ce qui est indispensable.
Que vous a apporté le fait de vous occuper des autres à travers votre fondation ?
Créer la fondation était pour moi la meilleure façon de donner du sens et de l’utilité à ma position. Rediriger l’attention parfois démesurée dont je faisais l’objet vers les autres était essentiel à mes yeux. Ne pas le faire m’aurait paru absurde. Et quand on a eu de la chance dans la vie, il me semble naturel de redistribuer un peu de ce qu’on a eu. Avoir la possibilité de le faire réellement est une grande satisfaction.
Quelle est votre plus grande fierté ?
Le travail accompli ! En trois ans, la petite équipe de la fondation a réalisé un travail formidable. Quatre services pédiatriques pour enfants atteints de polyhandicap ont été équipés en matériel ludo-éducatif, plus de 2 000 lycéens issus de milieux défavorisés ont été accompagnés dans la préparation d’études supérieures et plus de 200 ont reçu une bourse d’études, plusieurs centaines d’adultes réapprennent à lire et écrire grâce aux ateliers que nous finançons… Tous ces résultats concrets, l’impact positif de nos actions dans la vie des personnes que nous accompagnons, voilà ma plus grande fierté.
Vous avez contribué à mettre en lumière le problème de l’illettrisme en France. Est-il désormais moins tabou ?
Il y a des progrès, le tabou est un peu levé et les gens commencent à réaliser que ce sont plus de trois millions de Français qui ont des difficultés pour lire, écrire et compter. Mais le chemin est encore long… Ce problème est encore douloureusement vécu par ceux qui en souffrent et très mal compris par les autres. C’est pourquoi en plus de l’aide que nous voulons continuer à apporter sur le terrain, nous espérons trouver les moyens d’informer et communiquer le plus possible sur le sujet.
Le fait que vous ne soyez plus Première dame est-il un avantage pour votre fondation ?
Mon implication reste identique. La seule chose qui diffère c’est que maintenant je vais pouvoir utiliser plus librement mon image au profit de la fondation.
Comptez-vous acheter du vin ce week-end ? Êtes-vous une amatrice de grands vins de Bourgogne ?
J’apprécie beaucoup de boire un verre de bon vin, un Puligny-Montrachet par exemple. Mais je bois peu et je ne m’y connais pas assez, je le regrette, pour savoir acheter et choisir parmi ces grands vins.
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