La « droite » ou la France?
Au cours du débat entre François Fillon et Jean-François Copé,
avant-hier soir sur France 2, les deux candidats à la présidence de
l’UMP se sont réclamés à plusieurs reprise « d’une droite décomplexée ».
A mon humble avis, tous deux font fausse route. Parler de
« droite »entérine une division fondamentale du pays en deux camps,
droite et gauche. Or, il nous faudra unir pour reprendre le pouvoir. Sur
le plan historique, l’image de la « droite » a toujours renvoyé à des
valeurs négatives dans notre pays, à l’image des privilèges contre le
mérite. En se définissant à droite, on fait plaisir au camp d’en face
qui lui se prétend de gauche et en tire vanité, l’idée de gauche se
rattachant, dans l’inconscient collectif, à la générosité, au peuple.
Or, ils ne sont pas de gauche, car ils se moquent éperdument du peuple
et de ses préoccupations, qu’ils méprisent profondément. Ils sont
socialistes, écolo-socialistes, mais ils ne sont pas de gauche au
sens d’une gauche près du peuple, du monde ouvrier et paysan. Ce sont
les cadres bobos qui votent écolo-socialistes et non les milieux
populaires. Chaque fois que M. Copé et M. Fillon parlent de « la
droite » et donc de « la gauche », ils font jubiler M. Désir et Mme
Aubry. Hors la France, dans aucun pays au monde on ne parle de droite et
de gauche. Aux USA, on a les Républicains et les Démocrates, au
Royaume-Uni, les Conservateurs et les Travaillistes, en Allemagne, la
CDU et le SPD. En France, il faut en finir avec cette notion
droite-gauche d’un autre âge et qui nous dessert.
« Il n’y a plus la
gauche et la droite. Il y a les gens qui sont en haut et qui veulent
voir les grands horizons parce qu’ils ont une très lourde, difficile et
lointaine tâche à accomplir; il y a les gens qui sont en bas et qui
s’agitent dans le marécage. »
Charles de Gaulle, conférence de presse du 17 novembre 1948.
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