TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 23 août 2012

Retour sur la guérilla urbaine d’Amiens 



Ce qui s’est passé à Amiens, où l’on a tiré sur la police, où l’on a brûlé, détruit, vandalisé tout ce qui pouvait l’être, n’est qu’un cran supplémentaire et un révélateur du même calibre de ce qu’on va vivre dans les années à venir – mais puissance cent – dans les quartiers dits, selon un oxymore parfait, « sensibles » (1).
Dans un journal du matin, où l’on donne tranquillement la parole à « Abdel, émeutier » (et on dira après que les « jeunes » sont au chômage…), ledit Abdel dit bien que nous sommes désormais face à des ennemis déterminés et que ce sera eux ou nous : « Honnêtement, je suis dégoûté qu’aucun keuf [policier] ne soit resté au sol (…). Tant qu’ils seront là [les CRS], il y aura des problèmes. Et vous n’avez encore rien vu ! (…). C’était organisé, le bouche-à-oreille [le téléphone arabe] a bien fonctionné (…). On n’a rien à perdre. »
Qui va payer pour les dégâts – et on ne parle que des dégâts matériels – qui se chiffrent en millions d’euros ? L’Etat. C’est-à-dire nous qui, sans répit, remplissons un tonneau des Danaïdes pour reconstruire des salles de sport, des écoles, des centres culturels pour des racailles qui s’empressent d’y foutre le feu. Et de caillasser les pompiers venus éteindre les incendies. Jusqu’à quand ?
Stéphane Fievez, responsable local du syndicat Unité SGP-Police FO, encore tout épaté de la prise d’assaut et du saccage du poste de police, résume la situation : « Certains n’ont pas besoin de motifs pour s’en prendre à nous. » Ah bon ?
Il n’empêche qu’il y en a pour trouver des motifs à ces émeutes. Comme un certain Fabien Jobard (ce n’est plus un nom, c’est un aveu !), chercheur au CNRS et sociologue (oui, je sais, ça fait beaucoup…) pour qui « ces dégradations sont l’expression d’une colère politique ». Une  « colère politique » ? Oui. A condition d’appeler comme ça ce qui relève d’une haine raciale.
Quand on demande au même Jobard si les termes « insurrection, guérilla urbaine, guerre civile… sont des termes adéquats », il s’insurge : « Ceux qui emploient les termes de guérilla urbaine ou de guerre civile devraient aller passer quelques jours à Alep. » Mais, pauvre tache, c’est justement pour éviter que la France devienne la Syrie qu’il faut tuer dans l’œuf, ici et maintenant, ces émeutiers qui tirent sur les forces de l’ordre ! Et quand, bouffi sociologuo-CNRiste, tu parles de « manifestations politiques », tu vois bien qu’il y a là une dimension qui relève d’autre chose que de la seule délinquance ordinaire !
Il faut avoir le courage de dire la vérité : il faut nettoyer ces quartiers qui sont devenus des zones de non-droits. Et qu’on arrête de nous trimballer en ne nous parlant que des seuls « jeunes » : de nombreux parents de ces « jeunes » sont au moins complaisants pour ne pas dire complices. Ne pas le dire et ne rien faire là contre c’est s’exposer, à courts termes à des tragédies.
(1)A Amiens, on a alpagué trois, quatre lampistes qui ont été condamnés à des peines de prison avec sursis…

0 commentaires: