Allez Carla,, on se casse, on rentre chez nous, je leur ai laissé quelques belles surprises dans les chiottes. |
mardi 15 mai 2012
La discrète sortie de Sarkozy
Nicolas Sarkozy s'est effacé lors de la
passation des pouvoirs au profit de son successeur, mardi. Une sortie
discrète et appréciée autant par ses soutiens que par ses détracteurs.
Il avait raté son entrée à l'Elysée, il soigne donc
sa sortie. Depuis le soir de sa défaite à l'élection présidentielle,
Nicolas Sarkozy essaie de se montrer "digne", le mot ayant été utilisé
par lui-même dès le 6 mai. Mardi, lors de la passation des pouvoirs,
il s'est une nouvelle fois montré discret, s'effaçant au profit de
François Hollande. Une franche poignée de main à l'arrivée de son
successeur, après – fait rare – avoir descendu les quelques marches du
perron de l'Elysée pour venir à la rencontre du président élu.
Après
un entretien d'une trentaine de minutes, Nicolas Sarkozy a ensuite
quitté les lieux rapidement, sans que François Hollande ne le
raccompagne au bout du tapis rouge où l'attendait une voiture. Dans la
rue, près de 300 militants UMP étaient massés, brandissant des drapeaux
tricolores et criant "Nicolas, merci". Un dernier petit signe de la main
avant de remonter la vitre fumée de sa berline et voilà le sixième
président de la Ve République parti vers d'autres horizons.
Depuis
sa défaite, Nicolas Sarkozy fait profil bas. Aucune date, hormis les
événements du calendrier officiel (commémorations du 8-Mai, dernier Conseil des ministres,
validation de la démission du gouvernement Fillon), n'a été inscrite à
son agenda. Lundi, pas un seul un rendez-vous officiel n'était prévu.
Selon son entourage, Nicolas Sarkozy a passé la journée à son bureau
pour "préparer la cérémonie de passation de pouvoir". Il s'est même
abstenu de se rendre à la réception organisée à l'Elysée en l'honneur du
personnel de l'UMP : c'est Jean-François Copé, secrétaire général du
parti, qui a présidé cette cérémonie. Son équipe de communication a
"vidé" le site Elysée.fr, dont les contenus liés à la campagne présidentielle avaient déjà été retirés au soir du 6 mai.
Si
Valéry Giscard d'Estaing avait tenu, en 1981, à prendre congé de façon
théâtrale en lançant aux Français son désormais fameux "au revoir"
télévisé, Nicolas Sarkozy a préféré la discrétion. Officiellement, sa
déclaration au soir du second tour sera donc sa dernière prise de parole
publique en tant que chef de l'Etat. Le 8-Mai, il s'est affiché au côté
de François Hollande pour commémorer l'anniversaire de la fin de la
Seconde Guerre mondiale. Sans faire de déclarations.
Après
une campagne électorale assez violente, où Nicolas Sarkozy n'a pas
ménagé son principal adversaire, les soutiens et détracteurs saluent
cette sortie "digne". "Il a cherché à apaiser la transition, à faire en
sorte que la bataille permanente, l'agitation dans laquelle il a plongé
le pays, cesse", s'est réjoui le député socialiste Arnaud Montebourg,
dimanche sur BFMTV. "Il a fait une campagne dure, mais il a choisi de
faire une sortie digne", a renchéri lundi devant la presse Pierre
Moscovici, qui a été directeur de la campagne du socialiste. Désormais, quelques semaines de vacances et une nouvelle vie,
sans doute entre un cabinet d'avocat et ses participations au Conseil
constitutionnel, attendent celui qui a occupé l'Elysée pendant cinq ans.
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