mardi 15 mai 2012
Et les futurs ministres de Hollande pourraient être…
Ayrault à Matignon, Valls à
l'Intérieur, Montebourg aux Collectivités territoriales ? Rien pour
Delanoë ? Alors que le gouvernement s’échafaude en secret, certains noms
fuitent. Petit pronostics des ministres pressentis dans le nouveau
gouvernement...
Bruno Botella : On parle d’un préfet, Pierre-René Lemas, qui est l’actuel directeur de cabinet de Jean-Pierre Bel au Sénat et qui fait partie de la fameuse « promotion Voltaire ». C’est quelqu’un que François Hollande connaît donc depuis longtemps.
On parle aussi d’Emmanuel Macron,
inspecteur des finances, la trentaine, qui travaille à la Banque
Rothschild et pourrait se retrouver à l’Elysée ou à la tête d’un
cabinet, comme celui du ministre des Finances ou du Budget. Il fait
partie d’un groupe de nouveaux venus qui ont un profil plutôt
administratif qui ne sont ni élus ni connus du grand public.
On
parle aussi pour l’Elysée en tant que conseiller – à moins qu’il ne
soit envoyé pour diriger, par exemple, le cabinet du ministre de
l’Intérieur - de Nacer Meddah
qui était secrétaire général de la campagne de François Hollande. Il a
été préfet de Franche-Comté, nommé par Nicolas Sarkozy et viré quelques
temps après pour un motif inconnu.
Des noms circulent. Cependant, le « petit grain de sable » est ce bruit sur les condamnations. Le problème tombe juste sur Jean-Marc Ayrault.
S’il s’avérait que Hollande renonce à Ayrault par peur que l’affaire
remonte, cela donnerait un bien mauvais signe de sa part. Cela
signifierait qu’il céderait à la moindre petite brise médiatique…
Ayrault reste tout de même le favori pour devenir Premier ministre.
Martine Aubry reste en embuscade.
Elle a annoncé qu’elle quittait le secrétariat général du PS à
l’automne. Le nouveau président doit donc lui trouver un poste à la
hauteur. C’est un vrai souci. Martine Aubry, pourrait récupérer un gros
ministère. On parle de la Justice ou d’un autre ministère régalien.
Manuel Valls sera sans doute au ministère de l’Intérieur. On parle aussi sur ce poste de François Rebsamen,
le sénateur-maire de Dijon – mais ses propos sur le cannabis pendant la
campagne ont été contredits par François Hollande. Il a sans perdu des
points à ce moment-là…
Vincent Peillon à l’Education. Il s’exprime sur les thèmes de l’éducation, en tout cas, comme s’il était déjà ministre ! Peut-être est-il déjà assuré d’avoir ce poste à la tête d’un gros ministère qui regrouperait l’Education et la Jeunesse.
Pour la Défense, Jean-Yves Le Drian est très bien placé. Le chef de la région Bretagne est le spécialiste au PS. Bernard Cazeneuve,
l’un des porte-paroles de campagne et qui très spécialisé sur la
Défense fut un temps en compétition avec lui, mais il semble avoir
perdu…
François
Hollande a été très clair. Ces candidats à des ministères vont devoir
assurer leurs successions – ou au moins leurs transitions- dans leurs
villes, leurs département sou leurs régions. Cela peut en rebuter
certains… C’est le cas pour Jean-Yves Le Drian ou pour Jean-Marc Ayrault, Martine Aubry, Manuel Valls ou Alain Rousset (président du Conseil général d’Aquitaine)…
Il se verrait bien à la tête du gros ministère de la Production, que le nouveau président veut créer. L’appellation fait un peu « gosplan », mais ce ministère regrouperait production et agriculture afin de s’axer sur la réindustrialisation.
On parle d'Arnaud Montebourg pour
les Collectivités locales pour mener la grande réforme de
réindustrialisation que souhaite conduire le président. Michel Sapin
pourrait être à l’Economie et aux Finances. Tout comme Vincent Peillon à
l’Education, il s’exprime déjà comme s’il était déjà nommé.
Pour les Affaires sociales, Marisol Touraine est pressentie…
D’autres
femmes sont pressenties. Mais elles ne sont pas très expérimentées.
Elles sont trentenaires, voire quadra et souvent parlementaires. Il
devra choisir entre une vingtaine de postes. Cela devait faire pas mal
de déçus… Il pourrait être tenté de passer à 30 postes. Il pourra placer
15 hommes. Mais du coup, il lui faudra trouver 15 femmes ! Ce qui n’est
pas évident non plus.
Il n’y a encore que trop
peu de place pour les femmes. Il n’y a qu’à voir l’équipe de campagne de
François Hollande pour s’en convaincre. Il pourra toujours trouver des
parlementaires ou des spécialistes… Mais ce sera difficile.
Cela peut être le cas de personnes comme Valérie Fourneyron, députée-maire de Rouen pressentie aux Sports ou Catherine Lemorton,
députée du parti socialiste de Haute-Garonne, qui est spécialiste des
questions de Santé et qui pourrait recevoir ce secrétariat d’Etat.
C’est le risque. Tous les hommes ne seront pas servis. Comme Bertrand Delanoë pressenti pour la Justice tout comme André Vallini ou Michel Destot, le maire de Grenoble.
Oui,
il faudra faire de la place pour un ou deux élus issus du Front de
Gauche et autant pour les Verts… On pourra attendre les législatives
pour une deuxième fournée d’entrants. Mais le fait que Cécile Duflot arrive à Paris et fasse campagne avec Danièle Hoffman-Rispal laisse à penser que la patronne des Verts pourrait entrer au gouvernement…
Pas
forcément car les Verts ne veulent plus se cantonner à ses postes. Elle
pourrait devenir ministre des Transports ou de la Ville sans trop
s’éloigner de sa thématique.
On parle aussi de Christiane Taubira (Radicaux de gauche). L’hypothèse Robert Hue
me semble en revanche fragile car François Hollande va donner un signe
très fort en misant sur « la jeunesse » et hésitera à nommer d’anciens
ministres de François Mitterrand ou sous Jospin. On ne peut pas
donner des portefeuilles importants à des sexagénaires et des
secrétariats d’Etat à des femmes trentenaires… Ca se verrait. François
Hollande avait aussi promis de réduire le nombre de collaborateurs. Sa
volonté de rénover les choses devra se voir dans ces premières décisions.
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