A
qui profite le crime ? L’emballement médiatique autour d’une
condamnation pénale de Jean-Marc Ayrault, favori pour devenir Premier
ministre, ressemble fort à un exercice de déstabilisation. Une
déstabilisation qui bénéficierait à Martine Aubry, choix n°2 de François
Hollande pour Matignon. Si on voit mal la maire de Lille se mêler à ces
coups bas, le petit monde socialiste bruisse de rumeurs sur l’origine
du buzz.
La nomination comme Premier ministre du maire de Nantes gène au parti socialiste. Rien à voir avec le fait que Jean-Marc Ayrault soit un repris de justice… mais plutôt en raison de sa ligne politique réformatrice et modérée. Martine Aubry, qui n’a toujours pas digéré sa défaite lors des primaires, veut surtout pousser François Hollande à une cohabitation interne au PS. A lui les ors de l’Elysée, à elle la réalité du pouvoir.
Et Jean-Marc Ayrault joue le rôle du petit caillou qui menace de faire grincer la belle machinerie gouvernementale de la maire de Lille. De quoi donner des idées à certains de ses partisans afin d’évincer l’impétrant ? C’est une théorie qui circule avec pas mal d’insistance du côté de la rue de Solférino.
Les socialistes n’ont pas encore gagné les législatives qu’ils retombent déjà dans leurs travers congénitaux : guerres intestines, haines sourdes et guerre des postes éhontées… Les cinq années à venir s’annoncent riches pour la France.
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