La présidente du Medef, Laurence Parisot, a été au-delà de son rôle en saluant récemment "le boulot extraordinaire" accompli par Nicolas Sarkozy au cours de son mandat, a estimé François Hollande jeudi 12 avril. De son côté, Nicolas Sarkozy a également ciblé la CGT ces dernières semaines.
"Le patronat doit être entendu, c'est une force économique, ça ne doit pas être une force politique", a déclaré le candidat socialiste à l'élection présidentielle sur France 2.
La "patronne des patrons" a estimé la semaine dernière que le chef de l'Etat avait accompli "un boulot extraordinaire sur un certain nombre de choses extrêmement bénéfiques pour les entreprises", tout en soulignant qu'il ne revenait pas "à des organisations professionnelles d'être partisans".
La présidente du Medef avait déjà critiqué vertement le projet fiscal de François Hollande, en mars. Elle s'était aussi dit "assez inquiète" de sa volonté de renégocier le traité budgétaire européen, le mois précédent.
SYNDICATS ET DÉMOCRATIE
François Hollande, qui a récemment dénoncé le "mépris" de M. Sarkozy à l'égard des syndicats, a pris une nouvelle fois jeudi leur défense. "Je respecte profondément les syndicats, je pense qu'ils ont leur place non seulement dans le dialogue social mais aussi dans la démocratie, je ne les considère pas comme des gêneurs", a-t-il dit.
D'une manière générale, le candidat du PS se veut l'antithèse de son adversaire sur les "corps intermédiaires".
Par ailleurs, au cours de la campagne électorale, le ton est monté entre le candidat UMP et la CGT. Nicolas Sarkozy a notamment estimé que le syndicat - qui a appelé à voter contre lui - n'avait "pas à faire de la politique".
Les relations n'ont pourtant pas toujours été aussi tendues depuis 2007. Bernard Thibault était le meilleur allié du président. Le syndicat est devenu le meilleur ennemi du candidat Sarkozy.
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