samedi 21 avril 2012
Désir de traditionnel
Cette campagne devait se dérouler sur les réseaux sociaux et les
plateaux télévisés, instruments d’une puissance virtuelle et nouvelle
capables de toucher tout le monde à l’instant T et en continu. À
l’arrivée, ce fut une course au remplissage des salles de meeting, des
marches en plein air, des marathons de porte-à-porte, de harassantes
tournées d’usines et de supermarchés au contact direct de l’ouvrier et
de la caissière. Cette étrange campagne s’achève par le déploiement de
ces armadas de militants qui, ce matin sur les marchés et dans les rues,
vont se mouiller au propre comme au figuré pour des convictions, des
envies, des idéaux. En exprimant ce besoin de rencontre directe et ce
désir de traditionnel dans la façon de s’adresser à lui, le citoyen,
lucide face à la crise, a montré qu’il ne voulait pas de candidat
intouchable. Il a signifié qu’il se méfiait des écrans, se défiait des
journalistes, ces filtres entre le politique et le peuple, que les
candidats traversent avec des grilles de lectures et des éléments de
langage pour éviter l’essorage. Il ne reste plus au citoyen qu’à aller
au bout de sa démarche : rencontrer demain son candidat dans l’urne.
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