TOUT EST DIT

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lundi 2 avril 2012

Abstention, piège à cons ?


Après le vote « utile » et l e vote « efficace »... au moins le vote. Hier, François Hollande a mis l'accent sur un élément jusqu'ici absent du discours des candidats : l'abstention. Au-delà de l'argument tactique visant à remobiliser son électorat, le candidat socialiste a bien résumé l'enjeu : « Bien plus que la dispersion, c'est l'abstention qui est le risque dans cette élection présidentielle. » La part d'incertitude est encore grande en effet, tout comme la volatilité des électeurs et, surtout, un parfum de désintérêt paraît flotter sur cette campagne présidentielle. Loin de l'ambiance de 2007 où, chacun à leur façon, les principaux candidats avaient su capter l'air du temps et y insuffler leur vision. Or, ces derniers jours, seul le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon est apparu capable de mobiliser les foules - de la Bastille à Lille avant Toulouse ce jeudi - et d'aller, semble-il, chercher les abstentionnistes, grâce à la lisibilité de son positionnement. Or, si cet appel de François Hollande à lutter contre l'abstentionnisme est civiquement salutaire, il reste politiquement léger. Ce n'est pas sur le mode incantatoire que les électeurs seront ramenés vers les urnes. Le désenchantement actuel peut aussi s'expliquer par un manque d'appétence à l'égard d'une élection-zapping, où les « séquences » s'enchaînent sans cohérence, trop souvent réduite au seul « duel » entre un candidat qui n'enthousiasme pas assez et l'autre qui suscite trop le rejet. Si la perspective d'un 22 avril 2002 bis - conséquence d'une abstention record - n'est pas la plus probable, elle rappelle que l'abstention peut parfois se terminer en piège à cons.

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