lundi 2 avril 2012
François Hollande : Corrézien le samedi, caméléon la semaine
Les
Français ne connaissent pas le vrai François Hollande. En trente ans de
carrière, il n’a jamais lancé la moindre idée marquante (ni même
participé au moindre gouvernement), se contentant d’entretenir le flou
permanent et de jouer au funambule. Les Corréziens, en revanche,
connaissent trop bien le candidat socialiste : politicien caméléon dont
les convictions varient dans le train entre Paris et Tulle.
Les
médias parisiens se plaisent à comparer François Hollande à Jacques
Chirac. La copie n’a pourtant rien à voir avec l’original. Corrézien
d’origine, mais surtout de cœur, l’ancien président de la République a
œuvré tout au long de sa carrière pour le dynamisme de notre département
(infrastructures, développement industriel,etc.) quand François
Hollande a accru les dépenses de fonctionnement sans investir pour
l’avenir.
En
Corrèze, François Hollande s’est fait une spécialité de rejeter la
responsabilité de ses échecs sur ses prédécesseurs ou sur le
gouvernement. Méthode d’évitement classique du « style
Hollande » qui ne peut toutefois pas masquer la réalité des chiffres de
sa gestion du département.
Pour rappel, le taux de
chômage en Corrèze était inférieur à 5% en 2007 (François Hollande
préside le Conseil général de Corrèze depuis 2008) et se situe
aujourd’hui à plus de 6,8%. Monsieur Hollande, qui dénie à Nicolas
Sarkozy l’argument de la crise pour expliquer les mauvais chiffres de
l’emploi en France se réfugie pourtant derrière ce même argument pour
justifier la hausse du chômage dans notre département.
Autre exemple : les
dépenses de fonctionnement du Conseil général ont explosé en quatre ans
de présidence Hollande (+29,8%), passant de 193 millions d’euros à 252
millions d’euros. En parallèle, les dépenses d’investissement
(qui doivent amorcer la croissance de nos territoires) ont baissé de
55,6% depuis son élection à la tête du département.
Fringale
de dépenses publiques stériles d’un côté, plan d’austérité qui casse la
croissance de l’autre. Le François Hollande qui préside aux destinées
de la Corrèze fait le contraire de ce que promet le François Hollande
candidat à la présidentielle. Effet caméléon…
La
première (et seule) action de François Hollande une fois élu président
du Conseil général aura été d’équiper tous les élèves et professeurs des
collèges du département d’un ordinateur portable. Cette
opération, baptisée Ordicollège, est la seule initiative politique
notable de la carrière de François Hollande. Elle a fait beaucoup de
bruit, mais pour quels résultats ?
Les coûts de
cette opération, qui était une promesse électorale du candidat Hollande,
ont quasiment doublé par rapport aux estimations initiales du Parti
socialiste. A la fin de l’année 2011, la facture s’élevait à 6,5
millions d’euros pour les contribuables corréziens, auxquels il faut
ajouter 900 000 euros de frais de maintenance sur quatre ans.
Un
programme onéreux pour le département le plus endetté de France, mais
un programme surtout inutile, mal conçu et critiqué dès son origine par
le monde enseignant. Qu’il s’agisse des ordinateurs portables ou des
fameuses tablettes iPads, les professeurs n’ont pas été formés à leur
utilisation et ces outils sont demeurés des gadgets inutilisés dans les
salles de classe.
Pire, beaucoup d’élèves
utilisent ces ordinateurs pour s’amuser chez eux, voire en classe, et
leur dimension éducative est en réalité extrêmement marginale. Enfin, en
cas de panne, les délais de réparation (payés encore une fois par les
contribuables corréziens qui financent le salaire de techniciens)
dépassent l’entendement.
Autant
Jacques Chirac aime viscéralement la Corrèze et les Corréziens, autant
François Hollande n’est pas attaché à ce département qui a toujours été
pour lui qu’une rampe de lancement de ses ambitions politiques.
Présent
dans notre département depuis plus de trente ans, souvent battu par
Jacques Chirac puis par Raymond Max Aubert, la Corrèze n’est pas un fief
pour François Hollande, mais un simple passage obligé… Une corvée qu’il
expédie aussi vite qu’il le peut.
Le candidat
socialiste, qui possède une maison de vacances à Mougins, n’a par
exemple jamais imaginé acheter du patrimoine dans ce terroir auquel il
doit tant. Depuis des années, il se contente pour tout logement à Tulle
(ville dont il a longtemps été maire) d’un studio attenant à sa
permanence.
Une marque d’attachement
limitée de la part d’un politicien qui ne passe rarement plus d’une nuit
sur le sol corrézien et qui gère les affaires corréziennes (et avant
cela tullistes) depuis Paris, se contentant de « descendre en Corrèze » le samedi… avant de repartir le dimanche matin.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire