dimanche 12 juin 2011
Vers un rééchelonnement de la dette grecque ?
Cette hypothèse, qui fait débat au sein des États de la zone euro, perturbe les investisseurs. « Il va falloir qu’il y ait une restructuration douce et volontaire » de la dette grecque, a prôné le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, sur une radio allemande, samedi 11 juin, prenant acte que la Banque centrale européenne (BCE) ne donnerait jamais son accord pour une restructuration totale. « On ne peut pas imposer une participation des créanciers privés sans et contre la BCE », a ajouté le chef de file des ministres des Finances de la zone euro.
L’Allemagne est favorable à une restructuration dite douce, c’est-à-dire à un rééchelonnement de la dette. Berlin souhaite que des créanciers privés, banques assureurs et fonds, participent au financement d’une nouvelle aide, à hauteur de 20 à 35 milliards d'euros, selon l’hebdomadaire allemand Spiegel.
Les ministres de la zone euro doivent décider avant juillet s’il accorde un deuxième plan d’aide à la Grèce, mais demeurent divisés sur la forme que pourrait prendre la participation des créanciers privés. Pour éviter une panique des marchés financiers, la Commission européenne a annoncé vendredi 10 juin que les Européens envisageaient « la faisabilité d’un rééchelonnement volontaire de la dette » grecque. Ce serait « à la condition, extrêmement importante, que ceci ne crée pas un événement de crédit », à savoir un défaut de paiement ou une situation susceptible d’affoler les marchés, a insisté Amadeu Altafaj, porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn.
Un éventuel rééchelonnement de la dette grecque constituerait un « défaut » de paiement seulement s’il a été imposé aux créanciers du pays, indiquait le même jour un porte-parole de l’agence de notation Moody’s. Alors que sa concurrente, Standard & Poor’s, jugeait la semaine passée qu’un « reprofilage » (un rééchelonnement de la dette), « constituerait un défaut » parce que « l’Etat débiteur (payerait) moins que ce qui était prévu par l’engagement initial. »
Vendredi 10 juin, l’euro reculait fortement face au billet vert (sous 1,44 dollar), pénalisé par les désaccords entre les différentes parties sur la solution à apporter pour soulager les problèmes budgétaires de la Grèce.
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