Il a également reconnu des "erreurs et faiblesses" de la part de son gouvernement, mais a assuré que le nouveau cabinet remanié serait plus solide. Il a enfin promis de rester à son poste et de se battre pour sortir le pays de ses graves difficultés financières.
La réunion d'urgence a été convoquée après les démissions de deux députés grecs et anciens ministres du PASOK, Georges Floridis et Hector Nasiokas, et après des critiques contre M. Papandréou émanant de son propre camp.
De son côté, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn a déclaré jeudi que les ministres des Finances de la zone euro approuveraient probablement dimanche le versement d'une nouvelle tranche de 12 milliards d'euros provenant du plan d'aide de 110 milliards accordé l'an dernier à la Grèce par l'UE et le FMI.
"Cela signifie que le financement de la dette souveraine grecque peut maintenant être assuré jusqu'en septembre", a souligné M. Rehn, ajoutant qu'une décision sur le déblocage d'une autre tranche serait prise en juillet. "Les prochains jours seront déterminants pour la stabilité financière et la reprise économique en Grèce et en Europe", a-t-il souligné.
Le versement de la nouvelle tranche est conditionné à l'adoption par le Parlement grec d'ici la fin juin de nouvelles mesures d'austérité, notamment un vaste plan de privatisation.
Le Fonds monétaire international (FMI), qui contribue à hauteur de 30 milliards d'euros au plan d'aide, avait menacé de ne pas verser sa quote-part si la solvabilité de la Grèce sur le long terme n'était pas garantie. L'institution financière a toutefois déclaré jeudi être "prête à poursuivre (son) soutien" à la Grèce si les réformes "convenues avec les autorités grecques" sont adoptées.
Son directeur général par intérim, John Lipsky, assistera à la réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue dimanche et lundi à Luxembourg, a déclaré Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, dans un entretien à APTN.
L'incertitude grandit toutefois sur la solvabilité à long terme de la Grèce, des experts estimant que les investisseurs devront in fine accepter de perdre une partie de l'argent qui leur est dû. Et la dette grecque continue d'inquiéter les marchés.
Les places financières étaient en repli jeudi à travers l'Europe alors que l'euro tombait à son plus bas niveau depuis trois semaines en passant sous les 1,41 dollar. Les coûts d'emprunt ont également atteint de nouveaux sommets pour la Grèce, le taux de ses obligations à dix ans grimpant à 18,4%. "La crise grecque devient incontrôlable", commentait Kit Juckes, un analyste de la Société Générale.
Entre les pressions des créanciers internationaux et la colère de l'opinion publique grecque, M. Papandréou avait annoncé mercredi qu'il remanierait son gouvernement et demanderait la confiance du Parlement après l'échec de discussions avec l'opposition pour former un gouvernement de coalition.
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