TOUT EST DIT

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lundi 23 mai 2011

Le cas Dominique

L'affaire Strauss-Kahn n'est pas seulement un fait divers lamentable ; c'est aussi une histoire qui restera dans les annales. Un cas, comme aurait dit Françoise Dolto.

Le cas Dominique. Voilà un homme brillantissime et hypercompétent, au profil de présidentiable idéal, qui se laisse entraîner dans le genre de tragédie qui brise une carrière en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Jusqu'à la résurrection suivante, puisque ces gens-là passent leur temps à renaître de leurs cendres.

À l'heure où j'écris ces lignes, il est toujours, malgré les charges, présumé innocent. Que DSK ait été le prédateur cromagnonesque, ivre de sa toute-puissance, que nous a décrit la police américaine. Ou que l'affaire se retourne, ce qui est déjà arrivé dans le passé à Strauss-Kahn. Mais, n'en déplaise aux complotistes d'Internet, la thèse du coup monté paraît peu crédible. Quel intérêt auraient eu la droite française à détruire un candidat qui n'était même pas encore déclaré ou certaines grandes puissances à carboniser un directeur général du FMI qui devait quitter son poste à la fin du mois de juin ?

Et quand bien même s'agirait-il d'un coup monté, Dominique Strauss-Kahn n'a pas eu, avec son départ précipité de l'hôtel, le comportement d'un présidentiable avisé, donc méfiant. Sans oublier qu'avec ses antécédents il aurait déjà dû repartir en courant à la vue de la femme de chambre.

Ce que traduit cette histoire dramatique, quelle qu'en soit l'issue, c'est bien la vérité d'un homme qui, au sommet de la gloire, reste toujours un homme et, avant même de monter la première marche d'un nouveau destin, accomplit ce que les spécialistes de l'âme appellent un "acte manqué", comme pour changer de route.

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